Le nom du massif apparaît sous les formes Devologium au XIesiècle, dont le sens est «lieu à l'écart» (devo «dévier»; logum, locus «lieu»), Devolodium en 1150, Devoloi en 1199 et Devouluy en 1512.
Géographie
Situation
Administrativement, le Dévoluy, d'une superficie d'environ 185 km2, est situé à cheval sur les départements des Hautes-Alpes principalement, de l'Isère et de la Drôme. Le point culminant du massif, l'Obiou, s'élève en Isère.
la Souloise, qui traverse le massif du sud vers le nord, du col de Rabou au lac du Sautet
la Ribière, affluent de la Souloise
le Petit Buëch, affluent du Buëch
la Béoux, affluent du Petit Buëch
Voir aussi les sources des Gillardes, une des résurgences françaises les plus importantes par le débit.
Géologie
Le Dévoluy est un massif calcaire[1], typique des Préalpes, fortement modelé par l'érosion glaciaire. On y trouve de nombreux vallons et d'importants éboulis qui donnent sa couleur caractéristique grise à la roche. En raison de sa position méridionale et malgré son altitude, les glaciers ont entièrement disparu.
La principale activité agricole du Dévoluy reste l'élevage ovin, les troupeaux venant de toute la région PACA pour l'estive.
L'Interféromètre du plateau de Bure
Situé à 2 552 m sur le plateau de Bure, l'IRAM a installé un réseau de radiotélescopes qui constituent un interféromètre. Le ciel particulièrement clair dans cette région et à cette altitude a été essentiel dans le choix de ce site.
Sports et tourisme
Stations de sports d'hiver
Les stations de SuperDévoluy (sur l'ancienne commune de Saint-Étienne-en-Dévoluy) et de La Joue du Loup (sur l'ancienne commune d'Agnières-en-Dévoluy), maintenant dans la commune nouvelle de Dévoluy, forment le domaine skiable du Dévoluy.
Escalade
Le Dévoluy est aussi le lieu de l'escalade sportive: grandes voies (Pic de Bure, les Gillardes), falaises (les Gicons).
Une via ferrata est équipée dans le défilé de la Souloise.
Spéléologie
Au même titre que les proches massifs du Vercors et de la Chartreuse, le Dévoluy est un lieu de prédilection pour la spéléologie, avec ses nombreuses cavités appelées localement chourums[2]. Le réseau Rama-Aiguilles[N 1], avec 980 mètres de dénivelé[3], est la cavité la plus importante suive par la Tune des Renards[N 2], qui atteint la profondeur de 890 mètres. Le collecteur[N 3] n'a jamais été découvert dans aucun chourum du massif. À l'exception des cavités du plateau de Bure, les eaux souterraines ressortent à l'émergence des Gillardes[N 4], à 881 mètres d'altitude[5], située au nord du massif[6]. Le puits des Bans[7],[N 5], dont l'entrée se situe à 1 103 mètres dans les gorges de la Souloise, est une cheminée d'équilibre sur la zone noyée[8].
Notes et références
Notes
Le chourum des Aiguilles a pour coordonnées 44° 40′ 35″ N, 5° 49′ 13″ E.
La Tune des Renards a pour coordonnées 44° 41′ 26″ N, 5° 50′ 25″ E.
En spéléologie un collecteur est une «galerie principale recueillant les eaux des autres galeries[4]».
La Grande Gillarde a pour coordonnées 44° 45′ 35″ N, 5° 53′ 13″ E.
Le puits des Bans a pour coordonnées 44° 43′ 19″ N, 5° 54′ 56″ E.
Références
Jean Nicod, «Phénomènes glacio-karstiques et nivo-karstiques sur la carte géomorphologique du Dévoluy méridional, plateaux de Bure et d'Aurouze», Revue de géographie alpine, vol.66, , p.149-165 (lire en ligne, consulté le ).
Jean-Jacques Delannoy et Richard Maire, «Les grandes cavités alpines. Répartition et contexte hydrogéologique», revue Karstologia, vol.3, , p.66 (lire en ligne, consulté le ).
David Pujol, «Glossaire: Collecteur», termes spéléologiques, sur site personnel, mis à jour le 07 juillet 2009 (consulté le ), p.C.
Baudoin Lismonde, Laurent Morel, Philippe Bertochio, «Hydrologie du Dévoluy: La Souloise, les Gillardes et le puits des Bans», Karstologia, no51, , p.33-34 (lire en ligne)
Philippe Bertochio, Fédération française de spéléologie, «Les mystères du Puits des Bans», Spelunca., Paris, Fédération française de spéléologie, no106, , p.23-30 (ISSN0249-0544, lire en ligne, consulté le ).
Philippe Audra-Responsable d'édition et Philippe Bertochio, Association française de karstologie, «Grottes et karts de France - Le massif du Dévoluy, un bastion calcaire entre alpes du nord et du sud», Karstologia Mémoires, Paris, Association française de karstologie, no19, , p.218-219 (ISBN978-2-95-042225-5, lire en ligne[PDF], consulté le )
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