Le puy de Dôme est un dôme de lave trachytique situé dans le Massif central, à une quinzaine de kilomètres de Clermont-Ferrand ; il a donné son nom au département du Puy-de-Dôme. Âgé d'environ 11 000 ans, c'est un des volcans les plus jeunes de la chaîne des Puys.
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Puy de Dôme | |
![]() Le puy de Dôme depuis le sommet du puy de Côme. | |
Géographie | |
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Altitude | 1 465 m[1] |
Massif | Chaîne des Puys (Massif central) |
Coordonnées | 45° 46′ 21″ nord, 2° 57′ 51″ est[1] |
Administration | |
Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Puy-de-Dôme |
Géologie | |
Âge | 10 800 ans[2] |
Roches | Trachyte (localement appelé « domite ») |
Type | Volcan de rift |
Morphologie | Dôme de lave |
Activité | Endormi |
Dernière éruption | env. 8500 av. J.-C. |
Code GVP | 210020 |
Observatoire | Observatoire de physique du globe |
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Le mot « puy » vient du latin podium qui veut dire « colline » ou « lieu en hauteur ». Le mot « dôme » vient de « Dumio » qui veut dire « colline » ou « sommité » en gaulois[3].
En dérive le terme Dumias, nom d'une divinité gauloise qui fut assimilée plus tard au dieu romain Mercure[4].
En occitan auvergnat son nom est Puei Domat [5].
Le puy de Dôme est situé à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Clermont-Ferrand, sur les territoires communaux de Ceyssat (côté ouest) et d'Orcines (côté est et sommet).
C'est le plus haut sommet de la chaîne des Puys. Du haut du puy de Dôme, par temps clair, on a une vue générale sur le parc naturel régional des Volcans d'Auvergne avec toute la chaîne des Puys, les monts Dore, les monts du Cantal. On peut apercevoir à l’est toute l’agglomération de Clermont-Ferrand et plus loin les monts du Forez, et, par temps extrêmement clair, quand certaines conditions météorologiques sont réunies, le sommet du mont Blanc, point culminant des Alpes, qui dépasse de peu derrière le Forez. On a également un panorama à l’ouest sur le Limousin, les Combrailles, le plateau de Millevaches. Au nord et au nord-est, la vue se dégage sur le Berry, les collines du Sancerrois, jusqu'au Morvan.
Le puy de Dôme, comme tous les volcans de la chaîne des Puys, repose sur un plateau granitique (socle cristallin) situé à un peu moins de 1 000 mètres d’altitude. Il s’agit d’un ancien dôme de lave de forme tronconique. Haut de 550 mètres et large de deux kilomètres à la base, son sommet culmine à 1 465 mètres d’altitude[6].
La masse du volcan est estimée à 1 200 000 tonnes pour un volume d'un million de mètres cubes.
On y rencontre une espèce de serpent venimeux de la famille des Viperidae, la vipère péliade (Vipera berus), partiellement protégée[alpha 1], et l’Apollon (Parnassius apollo), papillon expressément protégé et dont la population est maintenue par l’homme sur le site du puy de Dôme.
Depuis quelques années, on peut observer sur ses flancs abrupts des chamois, qui ont fait le chemin naturellement depuis les monts Dore où sa population est importante.
À l'instar des monts Dore, la végétation devient rare au-delà des 1 300 mètres d'altitude, voire inexistante au-dessus de 1 400 mètres, en particulier sur les versants exposés aux vents dominant (ouest).
Les conditions climatiques au sommet sont rudes, et parfois extrêmes. L'ancien directeur du restaurant témoigne : « Comme en haute montagne, le temps change à une vitesse phénoménale[7]. » En outre le site est particulièrement propice aux développements orageux : il est soumis à une « forte densité de foudroiement »[8].
Ce puy est majoritairement constitué de domite, un trachyte sub-alcalin.
Le puy de Dôme est un volcan monogénique (un seul épisode éruptif) explosif de type péléen en sommeil depuis environ 11 000 ans[9]. Il est constitué de deux blocs de trachyte emboîtés, fruits de deux éruptions successives espacées de quelques centaines d'années.
Au sud-ouest, à côté du col de Ceyssat, l’éruption du cratère du puy Kilian, dont le dôme a été décapité lors d’explosions il y a 8 500 ans, a recouvert le puy de Dôme de projections et dévasté la forêt sur 25 km2[10].
Les Gallo-Romains ont installé, au Ier ou au IIe siècle, à son sommet un temple dédié à Mercure, aujourd'hui en reconstitution, dont le rayonnement dépassait de loin les limites du territoire arverne. Il fut abandonné vers le IIIe ou IVe siècle et a été redécouvert en 1872 lors de la construction d’un observatoire atmosphérique. Selon Pline l'Ancien, les Arvernes avaient fait faire une statue monumentale du dieu Mercure, œuvre du sculpteur grec Zénodore vers 60 ap. J.-C.[11] ; il est tentant de penser qu'elle se trouvait dans ce sanctuaire, mais il n’existe actuellement aucune preuve archéologique de son emplacement ni même de son existence.
Le , Blaise Pascal fit réaliser par son beau-frère Perier l’expérience dite du puy de Dôme, pour démontrer que le phénomène connu à l’époque sous le nom de « suspension des liqueurs » n’était pas dû au principe aristotélicien de « l’horreur du vide » mais au contraire à l’existence d’une pesanteur de l’air, la pression atmosphérique. La baisse de la pression mesurée sur un baromètre à mercure entre Clermont-Ferrand et le sommet du puy permit de valider cette hypothèse[12].
En 1862, une éruption artificielle devait saluer la venue de Napoléon III et de l’Impératrice : 600 fagots, 20 chars de bois, une tonne de résine et d’huile. Mais le résultat ne fut qu’une grosse fumée[13].
Le , Émile Alluard fonde, au sommet du puy de Dôme, le premier laboratoire permanent de météorologie de montagne. Il existe toujours une station d’étude météorologique dépendant de l'Observatoire de physique du globe de Clermont-Ferrand au sein de l’université Blaise Pascal.
Le , Auguste Fraignac, ingénieur automobile (puis constructeur) et pilote de course, parvint à atteindre, pour la première fois le sommet du volcan à bord de la 16-HP Buire. L'ascension — par le chemin des Muletiers, à peine carrossable — dura quatre heures, la descente se fit de nuit, dans le brouillard et dura, quant à elle, deux heures et trente minutes[14].
En 1906, fut entreprise la construction d’un chemin de fer à rail central qui reliait la place Lamartine de Clermont-Ferrand (altitude 390 mètres) à une plate-forme artificielle proche du sommet à 1 414 mètres. La ligne avait une longueur de 14,7 km et ce chemin de fer circula de 1907 à 1926 avec un coût d’exploitation toujours resté déficitaire.
Il a été créé par les frères Édouard et André Michelin le 6 mars 1908 et récompensa d’une somme de 100 000 francs-or le premier pilote qui en partant de Paris poserait son avion sur le sommet du puy de Dôme. Le , Eugène Renaux accompagné d’Albert Senoucque remporte le prix. Une stèle érigée en 1923 commémore cet exploit. À l’époque, une telle distance n’avait jamais été parcourue en avion. Cette tentative victorieuse faisait suite à celle de Charles Weymann qui se posa à Volvic le et à celles des frères Morane qui s'écrasèrent à Boissy-Saint-Léger le .
Toute l’histoire du prix Michelin est retracée à « l'Aventure Michelin », nouvel espace patrimonial de la marque ouvert depuis janvier 2009 à Clermont-Ferrand.
La route à péage qui mène au sommet est inaugurée le , en remplacement du chemin de fer de 1906.
Cette route est désormais définitivement fermée au trafic. Depuis 2012, seule subsiste une voie de secours[15].
En 1956, un pylône TDF, haut de 73 mètres, a été installé. Destiné à supporter les antennes de diffusion des programmes audiovisuels, il est devenu aujourd’hui un symbole[alpha 2] de ce volcan et permet de le reconnaître de très loin.
Le sommet du puy de Dôme comprend un petit poste militaire géré par l'armée de l'air et le ministère de l'Intérieur. Cette station est un poste de télécommunication dédié à des fins militaires. Une partie est visible à côté du laboratoire, le reste étant souterrain. En cas d'urgence, le gouvernement peut utiliser cette station relais pour communiquer des informations importantes auprès de la population. À la suite d'un attentat en 1978, l'accès aux bâtiments proches du pylône est fermé au public[17].
Une éruption avec coulée de lave fut reconstituée en 2002 lors du spectacle d’inauguration de Vulcania offert par la région Auvergne. Le spectacle était visible depuis la plaine de Laschamps.
En 2006, une étude a été lancée afin d’étudier la possibilité de réinstaller un funiculaire pour monter au sommet du puy de Dôme. Le , le Conseil général du Puy-de-Dôme a voté la réalisation d’un chemin de fer à crémaillère.
La construction des infrastructures a été attribuée à SNC-Lavalin (Canada) et celle des automotrices à Stadler Rail[18] (Suisse). Les automotrices sont une extrapolation de celles en service à Montserrat (Espagne)[19]. La caténaire délivre du 1,5 kV continu. L’exploitation a été attribuée à SNC-Lavalin.
La voie a été inaugurée de façon anticipée le . Toutefois, le même jour, de violents orages ont conduit à des éboulements et coulées de boue et de nombreux touristes sont restés bloqués plusieurs heures au sommet du puy de Dôme ainsi qu'au milieu de la voie avant d'être évacués, et la gare, située en contrebas, s'est retrouvée inondée[20]. L'exploitation fut suspendue jusqu'au , le temps d'effectuer les réparations. Toutefois, de nombreux incidents sont survenus sur l'infrastructure depuis. Le 100 000e voyageur a été accueilli le .
Cet accès par voie ferrée est devenu l’unique accès au sommet par voie motorisée depuis 2012, bien que subsiste une voie routière de secours[15].
La première ascension du puy de Dôme à vélo est réalisée en 1892 par Fernand Ladoux, du Véloce Club Auvergnat, depuis Clermont-Ferrand jusqu'au col de Ceyssat puis jusqu'au sommet par le chemin des muletiers[21].
Depuis la mise en service du chemin de fer à crémaillère le , il est interdit de rejoindre le sommet du puy de Dôme à vélo par la route, en dehors d'une manifestation ou d'une compétition ciblées et organisées en lien avec le Conseil départemental du Puy-de-Dôme[22]. L'accès par le sentier des Muletiers depuis le col de Ceyssat ou encore par le chemin des Chèvres est également interdit aux VTT.
Avant d'être interdite à partir de 2012, l’ascension du puy de Dôme à vélo, réservée aux cyclistes les plus entraînés, avait trois variantes au départ de Clermont-Ferrand par les routes départementales 941 et 942, de Chamalières par la route D 68, et enfin du col de Ceyssat (1 078 m).
Par la D 68, l'ascension commence au carrefour (390 m) de la rue Blatin, de l'avenue de Royat et des boulevards Berthelot et Duclaux pour 13,2 km à 7,75 % de moyenne à grimper. Elle commençait par 800 m de faux-plat jusqu'au carrefour (413 m) entre les avenues de Royat, de Fontmaure et Aristide Briand à Chamalières. La difficulté est progressive et elle se corse après le rond-point de la place Allard (456 m) à Royat au km 1,8, où on continue à suivre la D68 (en partant vers la 944 et la D5E vers le centre-ville de Royat cela ajouterait 800 m à l'itinéraire). La pente est particulièrement raide après le rond-point des pépinières (541 m) au km 3 à la sortie de Royat où se rejoignent la D68 et la D5E. Jusqu’à Royat, le décor était urbain car elle fait partie de l’agglomération de Clermont-Ferrand mais désormais jusqu’à Fontanas au kilomètre 6, on est dans une atmosphère de forêt et de prairie ; on passe devant l’Arboretum de Royat et la route suit un petit ruisseau. La pente reste difficile avec quelques virages mais toutefois moins raide qu’à la sortie de Royat. Les 1,5 km de Fontanas jusqu'au rond-point (822 m) au km 7,4 de la D942 et la D68 après la Font-de-l’Arbre permettent de souffler un peu avec une pente plus douce d’autant qu’il y a des fontaines pour les cyclistes qui désireraient boire ou remplir des bidons à la Font-de-l’Arbre. Un kilomètre à près de 5 % suit avant d'arriver au carrefour (871 m) avec la route du col de Ceyssat au km 8,5 où un premier « coup de cul » annonce les difficultés à venir[23]. Car à partir de l'ancien péage 500 m plus loin , il reste 4,11 km à environ 12 % de moyenne[23] avec parfois des passages à 14 % jusqu’au sommet. La montée s’effectue sur une route en « escargot », sans répit, au début dans la forêt mais le paysage se découvre à l’approche du sommet. On arrive alors à la plate-forme à côté du restaurant à 1 415 m d’altitude. L’antenne sommitale est à 1 465 m d’altitude.
Depuis Clermont-Ferrand par les D 941 et 942, il y a 13,4 km à 7,7 % de moyenne en partant du carrefour (382 m) entre la rue Fontgiève, l'avenue Raymond Bergougnan et les boulevards Berthelot et Lavoisier. (2,7 kilomètres) après le départ, on a un panorama sur l’agglomération clermontoise au point de vue de la Pierre Carrée (581 m). De ce point jusqu’au carrefour (781 m) entre les routes D941 (qui va vers le col des Goules) et la 942 dans le hameau de La Baraque au km 5,5, l’ascension est difficile, certains passages sont à 10 %. Peu avant la Baraque, on laisse sur la droite un monument dédié à la Résistance. On passe aussi par le carrefour (823 m) au km 7,6 de la D942 (qui poursuit au col de la Moreno) et la D68, juste au-dessus de la Font-de-l’Arbre. Les derniers kilomètres de l'ascension sont donc communs avec le versant grimpé depuis Chamalières et les kilométrages tout comme les pourcentages moyens des deux ascensions sont presque analogues. Cependant ce versant entamé par la D 941 présente l'inconvénient d'être très emprunté par les automobilistes[23], sur une route large parfois à deux voies dans le même sens jusqu'à La Baraque, donc moins propice au cyclisme.
On peut aussi démarrer après la descente du col de la Moreno au carrefour (823 m) de la D942 et de la D68 au-dessus de la Font-de-l'Arbre pour 5,7 km d'ascension ou après la descente du col de Ceyssat pour 4,6 km de montée avec de toute façon le même final difficile sur la route en escargot que les deux versants précédemment cités.
Édition | Étape | Kilométrage | Vainqueur de l'étape |
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1952 | 21e étape (Limoges - Puy de Dôme) | 245 | ![]() |
1959 | 15e étape (Clermont-Ferrand - Puy de Dôme) | 13 | ![]() |
1964 | 20e étape (Brive-la-Gaillarde - Puy de Dôme) | 237,5 | ![]() |
1967 | 20e étape (Limoges - Puy de Dôme) | 222 | ![]() |
1969 | 20e étape (Brive-la-Gaillarde - Puy de Dôme) | 198 | ![]() |
1971 | 8e étape (Nevers - Puy de Dôme) | 221 | ![]() |
1973 | 18e étape (Brive-la-Gaillarde - Puy de Dôme) | 216,5 | ![]() |
1975 | 14e étape (Aurillac - Puy de Dôme) | 173,5 | ![]() |
1976 | 20e étape (Tulle - Puy de Dôme) | 220 | ![]() |
1978 | 14e étape (Besse-en-Chandesse - Puy de Dôme) | 52,5 | ![]() |
1983 | 15e étape (Clermont-Ferrand - Puy de Dôme) | 15,6 | ![]() |
1986 | 21e étape (Saint-Étienne - Puy de Dôme) | 190 | ![]() |
1988 | 19e étape (Limoges - Puy de Dôme) | 188 | ![]() |
2023 | 9e étape (Saint-Léonard-de-Noblat - Puy de Dôme) | 184 |
Le puy de Dôme a été parcouru treize fois par des étapes du Tour de France. C'est la seule ascension du Massif central à bénéficier, à deux reprises (1983 et 1986), d'un classement hors catégorie. La première arrivée eut lieu en 1952 avec la victoire indiscutable de Fausto Coppi. En 1959, c’est Federico Bahamontes qui s’imposa en contre-la-montre en devançant Charly Gaul de 1 min 26 s. L’année la plus mémorable restera sans doute 1964 avec le mano a mano opposant Jacques Anquetil et Raymond Poulidor. Julio Jiménez remporta l’étape mais le fait marquant fut surtout qu’Anquetil craqua dans le dernier kilomètre et Poulidor revint à 14 s au classement général. En 1967, Felice Gimondi s’imposa lui aussi au sommet. Luis Ocaña y réalisa un doublé en 1971 et 1973, reprenant même 15 s à Eddy Merckx en 1971 même s’il dut abandonner à la suite de sa chute quelques jours plus tard. Lucien Van Impe gagna à son tour l’étape en 1975 mais l’événement marquant fut le coup de poing au foie donné par un spectateur à Eddy Merckx. Ce fut au tour de Joop Zoetemelk d’effectuer un doublé en 1976 et en 1978 contre-la-montre. Un nouveau contre-la-montre individuel en 1983 fut remporté par Ángel Arroyo. En 1986, Erich Maechler s’imposa en échappée. Des coureurs moins connus comme Pierre Matignon en 1969 ou Johnny Weltz en 1988 ont aussi remporté l’étape du Puy de Dôme.
Le Tour n’est plus arrivé au puy de Dôme depuis 1988 en raison d’un différend financier entre les organisateurs de l’épreuve et les propriétaires du volcan. En 2012, du fait de la construction du Panoramique des Dômes, la route devint nettement plus étroite et interdite au trafic. Selon l'ancien numéro deux du Tour, Jean-François Pescheux, le retour de l'épreuve est devenu impossible du fait de l'étroitesse de la route[24]. Cependant, Christian Prudhomme, l'actuel directeur du Tour de France, souhaite tout de même que le Tour de France revienne au sommet du puy de Dôme[25]. Dans une interview en 2018, Thierry Gouvenou, directeur de course, évoque la possibilité d'une arrivée malgré les contraintes techniques[26]. En 2022, le projet, porté par Laurent Wauquiez (président de la région Auvergne-Rhône-Alpes) et Lionel Chauvin (président du conseil départemental du Puy-de-Dôme) est remis sur la table, grâce à un dispositif technique allégé[27]. Si un retour en 2024 était évoqué pour coïncider avec les 60 ans du duel entre Anquetil et Poulidor sur les pentes du volcan[28],[29], c'est finalement en 2023 que le Tour fait son retour au puy de Dôme, 35 ans après sa dernière arrivée[30].
Tous les ans, au mois de septembre, une épreuve chronométrée au départ du col de Ceyssat se déroule sur les pentes du volcan le trophée T2C des Muletiers.
Le sentier des Muletiers est l'ancien chemin qui gravit en 15 virages en lacets numérotés les 350 mètres de dénivelé qui mènent au sommet du puy de Dôme. La première partie de l'ascension, en sous-bois, est la plus facile, et permet de s'échauffer. C'est après le croisement avec la route et le passage sur la voie à crémaillère que la pente devient plus sévère, et que commence l'enchaînement des lacets. À partir d'ici, l'ascension n'offre plus aucun répit jusqu'au sommet, mais reste majoritairement à l'ombre des sous-bois. Le final, avec les derniers lacets à flanc de rochers, est exposé aux vents mais offre une vue dégagée sur tout le sud du département. Seuls les derniers hectomètres permettent d'apercevoir l'antenne et le sommet.
L'arrivée est située à environ 1 410 m d'altitude après les dernières marches menant à la plateforme principale. Il faut gravir environ 50 m de dénivelé positif supplémentaire pour atteindre le temple de Mercure par un sentier en escaliers.
Le record de l’épreuve, établi en 2014 par l’international Timothée Bommier, est de 10 minutes et 54 secondes. Chez les femmes, le meilleur temps est détenu par Constance Parrot, réalisé en 2019 avec 14 miuntes et 2 secondes.
En 2000 la chaîne des Puys est devenue un site naturel classé. Le puy de Dôme fait partie du réseau des grands sites de France et a reçu, début 2008, le label « Grand site de France ».
Le puy de Dôme est un des lieux les plus visités d’Auvergne avec près d’un demi-million de visiteurs par an. C’est notamment un lieu de décollage pour de nombreux adeptes du parapente. En revanche, la pratique du deltaplane, associée à l'image du puy de Dôme depuis 1973, est compromise depuis la mise en service du train à crémaillère[alpha 3].
Il est possible de grimper le puy de Dôme à pied par des sentiers de randonnée : d’une part un large chemin pédestre, dit le sentier des muletiers, partant du col de Ceyssat (1 078 m) et conduisant par une succession de lacets au temple de Mercure (1 450 m). Ce sentier fait 2 km pour un dénivelé de 387 mètres soit une moyenne de 19,35 % de pente. Il est donc court mais difficile.
D’autre part, l’accès pédestre nord par le GR4, qui commence à partir du péage à partir du sentier à droite. Peu de temps après, il faut suivre un sentier à gauche qui monte jusqu’à la fontaine du Traversin à 1 125 mètres d’altitude, qui est une sorte de carrefour allant à la fois vers le puy de Dôme, le puy de Pariou et le puy de Côme. En prenant le sentier du puy de Dôme, d’une longueur de 2 km, on trouve rapidement des marches et pontons de bois installés qui permettent de rejoindre la route à suivre sur 200 mètres jusqu’au sommet.
Jusqu'en 2010, une route à péage de 4 km à 12 % permettait de monter en voiture (ou en car en été afin de limiter le trafic et de préserver l’environnement) jusqu'au sommet. Le panoramique des Dômes permet, depuis 2012, l'accès au sommet.
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