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Le pic de Tristagne (Pic de Tristaina en catalan) est un sommet des Pyrénées situé à la frontière entre l'Andorre et la France. Il se trouve à la limite de la paroisse d'Ordino et des communes d'Auzat et Lercoul, constituant le point culminant de cette dernière, avec 2 878 m d'altitude.


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Pic de Tristagne

Pic de Tristagne et Estany de Més Amunt côté andorran.
Géographie
Altitude 2 878 m[1],[2]
Massif Pyrénées
Coordonnées 42° 39′ 11″ nord, 1° 29′ 34″ est[1],[2]
Administration
Pays France
Andorre
Région
Paroisse 		Occitanie
Ordino
Département Ariège
Ascension
Voie la plus facile Depuis Cayanes-d'en-Bas au hameau d'Artiès (Auzat)
Géologie
Âge Cambro-ordovicien (roches)
Roches Micaschiste
Type Pic pyramidal
Géolocalisation sur la carte : Ariège
Géolocalisation sur la carte : Andorre
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
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Toponymie


Article connexe : Toponymie d'Andorre.

Pic a le même sens en catalan qu'en français et désigne un sommet pointu[3] par opposition aux tossa et bony fréquemment retrouvés dans la toponymie andorrane et qui correspondent à des sommets plus « arrondis »[4].

Tristaina (forme acceptée par la nomenclature des toponymes d'Andorre[5]) ou Tristagne (orthographe utilisée en Ariège, reconnue par l'Institut national de l'information géographique et forestière[6]) est d'origine latine et provient de tria stagna qui signifie littéralement « trois étangs »[7],[8], en référence aux trois lacs éponymes.


Géographie



Topographie


Côté andorran, le pic de Tristagne ferme au nord le cirque glaciaire éponyme[9],[2]. Il surplombe donc les trois lacs de Tristaina qui s'étalent au creux de ce dernier[2]. Côté français, le pic de Tristagne s'élève au-dessus de l'étang Fourcat au nord et des étangs de l'Abeille à l'est[2].

Sa hauteur de culminance est de 338 m[10].


Géologie


Article connexe : Géologie d'Andorre.

Le pic de Tristagne est situé sur la chaîne axiale primaire des Pyrénées[11],[12]. Plus précisément il se situe dans un prolongement du dôme anticlinal de Pallaresa, une structure formée au cours de la phase d'orogenèse varisque[11],[12] et composée des roches datant du cambro-ordovicien[12],[13],[14]. Celles-ci sont de nature schisteuse et dans le cas du pic de Tristagne ont été particulièrement marquées par le métamorphisme résultant en du micaschiste[15],[16],[17].

Les glaciations quaternaires ont modelé le relief du pic, le flanquant de trois cirques glaciaires dont le cirque de Tristaina au sud, et lui conférant une forme typique de horn[15],[17].
Position du pic de Tristagne sur la carte géologique de l'Andorre. Carte géologique de la zone axiale des Pyrénées avec le dôme anticlinal de Pallaresa.

Climat


Relevé météorologique du pic de Tristagne (1981 - 2010)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −6 −6,8 −5,5 −4,2 −0,9 2,1 4,5 4,5 2,5 0,4 −3,1 −4,8 −1,2
Température moyenne (°C) −3,2 −3,7 −2,1 −1,7 2,3 6,1 9,4 9,3 6,5 3,3 −0,3 −2 1,9
Température maximale moyenne (°C) −0,2 −0,5 1,4 1,5 5,4 10,3 13,9 14,2 11,1 7,2 3,1 0,9 5,6
Précipitations (mm) 93,4 50,4 66,8 112,8 137,6 125,8 99,1 107,7 107,2 114,4 138,4 108,1 1 261,7
Source : Atlas Climàtic Digital d'Andorra[18]

Histoire


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Voies d'accès


Article connexe : Randonnée en Andorre.

Il n'y a pas de route carrossable d'accès à proximité côté français. Le refuge de l'Étang Fourcat peut servir d'étape entre le parking de départ situé au barrage de l’Étang d'Izourt et le col puis le sommet.

En Andorre, la station d'Arcalis offre des possibilités de départ en randonnée. Il est possible d'accéder au pic en suivant la Haute randonnée pyrénéenne[2] dont le trajet passe en hauteur des estanys de Tristaina pour rejoindre le port de l'Albeille (2 601 mètres)[19].

Depuis 2017, une sculpture métallique haute de 1,40 m représentant un estripagecs en marque le sommet[20]. Cette sculpture est une copie à taille réduite des estripagecs installés par l'artiste Pere Moles dans le parc naturel de Sorteny[20]. Cinq sculptures identiques ornent d'autres sommets emblématiques de la paroisse d'Ordino : pic de Casamanya, pic de Cataperdís, pic de l'Estanyó, pic de Font Blanca, pic de Serrère[20].


Notes et références


  1. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. Visualisation sur le géoportail de l'Andorre.
  3. pic sur le Wiktionnaire
  4. Jean Becat, « Lexique et toponymes - Vie pastorale, activités, institutions et société traditionnelles de l'Andorre » (consulté le )
  5. (ca) Butlletí Oficial del Principat d’Andorra, « Nomenclàtor d’Andorra », (consulté le )
  6. « Fond cartographique proposé par l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) » (consulté le )
  7. (ca) Associació Francesa de Catalanística. Col·loqui Internacional, Els Pirineus, Catalunya i Andorra : actes del Tercer Col·loqui Internacional de l'AFC, Andorra, 2004, L'Abadia de Montserrat, , 359– (ISBN 978-84-8415-842-4, lire en ligne)
  8. Robert Aymard, « Hydronymie pyrénéenne », Nouvelle revue d'onomastique, vol. 39, no 1,‎ , p. 153–192 (DOI 10.3406/onoma.2002.1425, lire en ligne, consulté le )
  9. « Cirque de Tristaina », sur visitandorra.com (consulté le )
  10. (en) « Pico de Tristaina », sur peakbagger.com (consulté le )
  11. I. Capella et J. Carreras, « La zonación estructural del hercínico del Pirineo Central en el anticlinorio de la Pallaresa », Estudios Geológicos, vol. 52, nos 1-2,‎ (ISSN 1988-3250, DOI 10.3989/egeol.96521-2253)
  12. G. Peña et P. Clariana, « Estudio estratigrafico y estructural del noroeste de Andorra », sur Instituto Geológico y Minero de España (consulté le )
  13. (es) Pilar Clariana García, « Estratigrafía, estructura y su relación con el metamorfismo de la zona axial pirenaica en la transversal del noroeste de Andorra y comarcas del Pallars Sobirá y el Alt Urgell (Lleida) », Universidad de Oviedo (consulté le )
  14. B. Laumonier, « Les Pyrénées alpines sud-orientales (France, Espagne) – essai de synthèse », Revue de Géologie pyrénéenne (consulté le )
  15. Jean Becat, « Andorre, un pays pyrénéen - Le cadre physique et les formes du relief », Revue RECERC, Ouvrages de référence, Collection Andorre n°4 (consulté le )
  16. (ca) « Servidor de Mapes d'Andorra », sur Sistema d'Informació Geogràfica Mediambiental d'Andorra (consulté le )
  17. (ca) Joan Manuel Vilaplana, Estudi del glacialisme de les Valls de la Valira d'Ordino i d'Arinsal, Andorra, Institut d'Estudis Catalans, , 26– (ISBN 978-84-7283-053-0, lire en ligne)
  18. (ca) « Atlas Climàtic Digital d'Andorra » (consulté le )
  19. Grassaud Michel et Véron Georges, Randonnées dans les Pyrénées ariégeoises, Randonnées Pyrénéennes, , 224 p. (ISBN 978-2-905521-52-1), p. 129
  20. (ca) « Ordino planta una rèplica de l’estripagecs de Sorteny a sis pics de la parròquia », Bondia,‎ (lire en ligne, consulté le )

Annexes


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Articles connexes



Liens externes


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