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Le mont Kōya (高野山, Kōya-san?) est une zone montagneuse du Japon située dans le bourg de Kōya (préfecture de Wakayama), au sud-est d'Osaka. Il a donné son nom à un complexe de 117 temples bouddhistes.

Mont Kōya

Le jardin de pierres du Kongōbu-ji
Géographie
Altitude 1 009 m, Mont Yōryū[1]
Coordonnées 34° 14′ 07″ nord, 135° 36′ 24″ est[1]
Administration
Pays Japon
Région Kansai
Préfecture Wakayama
Géolocalisation sur la carte : préfecture de Wakayama
Géolocalisation sur la carte : Japon

Toponymie


À la fin du VIIIe siècle, le jeune Kūkai abandonne ses études secondaires afin de se consacrer à la méditation et aux pratiques ascétiques dans les montagnes, selon l'enseignement du bouddhisme ésotérique. Au cours de ses retraites spirituelles dans des sites naturels isolés, il repère un haut plateau entouré de sommets de montagne, une configuration géographique considérée comme idéale pour vivre sa spiritualité selon l'esthétique bouddhique[2]. De retour en ce lieu, au milieu des années 810, il fait construire un temple près d'une rivière circulant au fond de la vallée d'altitude et baptise la zone montagneuse Kōya-san (高野山?, litt. « mont de la haute plaine »)[2],[3].


Géographie



Situation


Le mont Kōya est une zone montagneuse du Japon située dans l'Ouest de la péninsule de Kii, sur l'île de Honshū. Il s'étend dans le Nord de Kōya, bourg de la préfecture de Wakayama[1]. Environ 412 km au sud-ouest de l'agglomération de Tokyo et 56 km au sud-est d'Osaka, il appartient au parc quasi national de Kōya-Ryūjin, une zone naturelle d'une superficie de 19 198 ha protégée par le gouvernement japonais[4],[5].


Topographie



Caractérisation géographique

Le mont Kōya est formé d'un plateau central entouré de sommets de montagne dont la hauteur est comprise entre 900 et plus de 1 000 m[5]. Le plateau est situé à une altitude d'environ 800 m et étendu sur km d'ouest en est et km du nord au sud[5]. Les sommets principaux sont les monts Mani[l 1] (ouest, 1 004 m)[6], Yōryū[l 2] (nord, 1 009 m)[7] et Tenjiku[l 3] (centre, 930 m)[8], collectivement appelés « trois monts Kōya »[l 4], et le mont Benten[l 5] (ouest, 985 m)[5].

La topographie du mont Kōya, telle que caractérisée par les géographes japonais dans les années 1960, correspond à celle d'une pénéplaine à inselberg, résultat final d'un cycle d'érosion davisien[9],[10].


Caractérisation spirituelle

Selon un document historique, lorsqu'au début du IXe siècle, le moine bouddhiste Kūkai demande aux autorités impériales la permission d'établir un monastère bouddhique dans le Nord de la province de Kii, il décrit l'endroit comme une plaine d'altitude difficile d'accès, située au sud de la région du mont Yoshino et entourée de quatre montagnes distribuées aux quatre points cardinaux[11]. Par la suite, cette vision idéalisée du mont Kōya s'élabore. Supervisant les travaux d'aménagement du site, Kukai veille à ce que l'ensemble corresponde à une concrétisation physique et spirituelle d'un mandala[12] symbole d'une partie de la doctrine religieuse du shingon[13] et manifestation spirituelle de Dainichi Nyorai[14] : le Kongōkai[15],[16]. Plus tard, le massif montagneux est représenté, selon l'iconographie bouddhique, comme le piédestal du Bouddha : une fleur de lotus composée de huit pétales externes, appelés Sotohachiyō[l 6] (les monts Yōryū, Mani, Benten, Tenjiku, Koya[l 7] (917 m[17]), Hachibuse[l 8] (908 m[18]), Hōju[l 9] (945 m[19]) et le pic Kinrai[l 10] (876 m[20])), entourent huit pétales internes, appelés Uchihachiyō[l 11] (les monts Denbōin[l 12], Shōrengein[l 13], Shingondō[l 14], aussi nommé la butte du tigre[l 15], Shōchiin[l 16], ou butte Jinō[l 17], Miyashiro[l 18], Yakushiin[l 19], Chūmonzen[l 20] et Jimyōin[l 21])[9],[16],[21].


Hydrographie


Le mont Kōya constitue un élément de la ligne de partage des eaux entre les bassins versants des fleuves Kino (au nord), Arida (au centre) et Totsu[l 22] (cours supérieur du fleuve Kumano, à l'est)[22]. Le fleuve Arida, long de 94 km, prend sa source sur les pentes du versant sud du mont Yōryū[23],[24], puis s'écoule d'est en ouest, dans le Nord de la préfecture de Wakayama, jusqu'au canal de Kii[24]. Son cours supérieur s'étend au cœur du mont Kōya. Il est formé par les rivières Odo[l 23], qui prend sa source au mont Benten, et Tama[l 24], issue du mont Yōryū. Celles-ci se rejoignent au lieu-dit Nakanohashi[l 25], dans le Sud-Est du mont Kōya, et forment le fleuve Arida, aussi appelé fleuve Odo jusqu'au bourg de Katsuragi[24],[25],[26].

Au mont Benten, naît aussi la rivière Sashi[l 26], qui traverse le bourg de Kimino, d'est en ouest, avant de se jeter, à Kinokawa, dans le fleuve Kino[27]. Celui-ci, d'une longueur de 136 km et dont la plaine alluviale s'étend au nord du mont Kōya, est alimenté, dans le Nord-Ouest de Kudoyama, par la rivière Fudōdani[l 27], dont la source se trouve au pied du mont Tenjiku (versant ouest)[1],[28]. Ce cours d'eau conflue à Kudoyama avec un autre affluent de rive gauche du fleuve Kino : la rivière Nyū[l 28], dont une partie du bassin versant comprend des ruisseaux circulant sur le versant est du mont Kōya[1].

Au sud-est du mont Kōya, se dresse le pic Jinga[l 29] (1 106 m[29]), un édifice rocheux parfois considéré comme faisant partie du même massif montagneux[30]. Sur son versant est, dans le Nord du village de Nosegawa (préfecture de Nara), s'écoule la rivière Nakahara[l 30], un cours d'eau du bassin du fleuve Totsu[22].


Histoire


En 816, le bonze Kūkai obtient de l'empereur Saga, la permission d'installer un ermitage sur la mont Kōya. Le Garan[l 31], un bâtiment consacré à l'accueil de moines bouddhistes, est le premier édifice construit[31],[32]. Après la mort du fondateur du bouddhisme Shingon, en 835, le développement de Kōya-san se poursuit, à l'instigation des prêtres Shinnen[l 32], Meizan[l 33], qui restaure le lieu de culte bouddhique après l'incendie de 994, puis Kakuban (en)[31],[32]. Le complexe religieux, lieu de fin de vie du bonze promu saint bouddhique sous le nom de Kōbō Daishi, devient, aux XIe et XIIe siècles, un site de pèlerinage aussi réputé que le Tō-ji de Kyoto et le principal centre du Shingon[31]. Au cours des siècles suivants, il prospère malgré les tensions internes entre factions monastiques, les incendies et la volonté de contrôle de chefs de guerre tels qu'Oda Nobunaga et Toyotomi Hideyoshi[31],[32]. À l'époque d'Edo (1603–1868), Kōya-san représente un revenu foncier de 21 000 koku et constitue le point central d'un réseau de plus de sept mille temples affiliés, répartis dans tout le pays[31]. Durant l'ère Meiji (1868-1912), le culte de Kōbō Daishi résiste aux persécutions anti-bouddhistes. En 1872, l'abolition de l'interdiction ancestrale faite aux femmes d'entrer dans le périmètre de lieux sacrés favorise un regain de popularité pour Kōya-san[31],[32].


Édifices religieux


Les édifices religieux les plus importants sont :

On trouve aussi d'autres monuments importants :

En 2004, l'UNESCO a désigné le mont Kōya Patrimoine mondial de l'humanité, en même temps que la plupart des sites sacrés et chemins de pèlerinage dans les monts Kii.


Tourisme


Kōya-san est accessible en prenant le funiculaire situé au terminus de la ligne Kōya de la compagnie Nankai Electric Railway, partant de la gare de Namba à Osaka[38]. Il est aussi possible de rejoindre Kōya-san à partir de la gare de Kudoyama, sur la même ligne, en parcourant à pied les vingt kilomètres du chemin de pèlerinage partant du Jison-in.

On trouve une centaine de monastères sur le mont Kōya, dont la moitié disposent de chambres d'hôtes, appelées shukubō (宿坊?, littéralement « logement des bonzes »)[39]. On y déguste une cuisine bouddhiste végétarienne d'origine zen appelée cuisine shōjin (精進料理, shōjin ryōri?), introduite de Chine au XIIIe siècle, issue du végétarisme bouddhique[39].


Notes et références



Notes lexicales bilingues


  1. Le mont Mani (摩尼山, Mani-san?).
  2. Le mont Yōryū (楊柳山, Yōryū-san?).
  3. Le mont Tenjiku (転軸山, Tenjiku-san?).
  4. Les « trois monts Kōya » (高野三山, Kōya-san-zan?).
  5. Le mont Benten (弁天岳, Benten-dake?).
  6. Huit feuilles externes (外八葉, Soto hachi yō?).
  7. Le mont Koya (姑射山, Koya-san?).
  8. Le mont Hachibuse (鉢伏山, Hachibuse-yama?).
  9. Le mont Hōju (宝珠山, Hōju-san?).
  10. Le pic Kinrai (今来峰, Kinrai-hō?).
  11. Huit feuilles internes (内八葉, Uchi hachi yō?).
  12. Le mont Denbōin (伝法院山, Denbōin-san?).
  13. Le mont Shōrengein (勝蓮花院山, Shōrengein-san?).
  14. Le mont Shingondō (真言堂山, Shingondō-yama?).
  15. La butte du tigre (獅子丘, Shishi-oka?, litt. « butte du tigre »).
  16. Le mont Shōchiin (正智院山, Shōchiin-san?).
  17. La butte Jinō (神芯丘, Jinō-kyū?).
  18. Le mont Miyashiro (御社山, Miyashiro-yama?).
  19. Le mont Yakushiin (薬師院山, Yakushiin-san?).
  20. Le mont Chūmonzen (中門前山, Chūmonzen-san?).
  21. Le mont Jimyōin (持明院山, Jimyōin-san?).
  22. Le fleuve Totsu (十津川, Totsu-kawa?).
  23. La rivière Odo (御殿川, Odo-gawa?).
  24. La rivière Tama (玉川, Tama-gawa?).
  25. Le lieu-dit Nakanohashi (中の橋, Naka no hashi?, litt. « pont du milieu »).
  26. La rivière Sashi (貴志川, Sashi-gawa?).
  27. La rivière Fudōdani (不動谷川, Fudōdani-gawa?).
  28. La rivière Nyū (丹生川, Nyū-gawa?).
  29. Le pic Jinga (陣ヶ峰, Jinga-mine?).
  30. La rivière Nakahara (中原川, Nakahara-gawa?).
  31. Garan (伽藍?).
  32. Shinnen (真然?).
  33. Meizan (明算?).
  34. « Martyrs de Shōwa » (昭和殉難者, Shōwa jūnnansha?).

Références


  1. Visualisation sur les cartes GSI.
  2. Nicoloff 2008, p. 2.
  3. (ja) Asahi Shinbun, « 高野山(山地) » Le mont Kōya (massif montagneux) »], sur Kotobank, (consulté le ).
  4. (en) Ministère de l'Environnement (Japon), « List of National and Quasi-national Parks » Liste des parcs nationaux ou quasi nationaux »], (consulté le ).
  5. (ja) Asahi Shinbun, « 高野山 » Le mont Kōya »], sur Kotobank, (consulté le ).
  6. (ja) Yama-kei Publishers co., Ltd., « 摩尼山 » Mont Mani »], sur Yamakei-Online, (consulté le ).
  7. (ja) Yama-kei Publishers co., Ltd., « 楊柳山 » Mont Yōryū »], sur Yamakei-Online, (consulté le ).
  8. (ja) Yama-kei Publishers co., Ltd., « 転軸山 » Mont Tenjiku »], sur Yamakei-Online, (consulté le ).
  9. Rectorat de la préfecture de Wakayama 2013, p. 4.
  10. Monique Fort, Gilles Arnaud-Fassetta et François Bétard, Géomorphologie dynamique et environnement : processus et relais dans les bassins versants, Paris, Armand Colin, coll. « Série Géographie », , 335 p. (ISBN 978-2-200-24623-5 et 2200246234, OCLC 951104817), p. 14-16.
  11. Rectorat de la préfecture de Wakayama 2013, p. 3.
  12. Anna Seidel (en), « Descente aux enfers et rédemption des femmes dans le bouddhisme populaire japonais - le pèlerinage du mont Tateyama », Cahiers d'Extrême-Asie, vol. 9, , p. 4 (ISSN 2117-6272, DOI 10.3406/asie.1996.1107, lire en ligne, consulté le ).
  13. Louis Frédéric, Japon : l'empire éternel (une histoire politique et socio-culturelle du Japon), Paris, éditions du Félin, coll. « Les Racines de la connaissance », , 476 p. (ISBN 2-86645-019-1 et 9782866450199, OCLC 465480651, BNF 465480651), p. 136-137.
  14. (en) Charles Eliot, Japanese Buddhism, Routledge, coll. « Kegan Paul Japan library », (1re éd. 1935), 486 p. (ISBN 978-0-7103-0967-9), chap. IX Heian period : tendai and shingon »).
  15. Nicoloff 2008, p. 77.
  16. (ja) Musée des trésors sacrés de Kōya-san, « 高野山について » À propos de Kōya-san »], sur www.reihokan.or.jp, (consulté le ).
  17. (ja) Institut d'études géographiques du Japon, « GSI Maps », sur www.gsi.go.jp (consulté le ).
  18. (ja) Institut d'études géographiques du Japon, « GSI Maps », sur www.gsi.go.jp (consulté le ).
  19. (ja) Institut d'études géographiques du Japon, « GSI Maps », sur www.gsi.go.jp (consulté le ).
  20. (ja) Institut d'études géographiques du Japon, « GSI Maps », sur www.gsi.go.jp (consulté le ).
  21. (ja) Mikkyō 21 Forum (密教21フォーラム), « 空海の仏教総合学 その4 » Le bouddhisme de Kūkai : partie 4 »], sur Encyclopédie Kūkai, (consulté le ).
  22. Rectorat de la préfecture de Wakayama 2013, p. 6.
  23. (ja) Préfecture de Wakayama, « 二級河川有田川水系河川整備計 » Projet de développement du bassin du fleuve Arida »] [PDF], sur www.pref.wakayama.lg.jp, (consulté le ), p. 2.
  24. (ja) Asahi Shinbun, « 有田川 » Le fleuve Arida »], sur Kotobank, (consulté le ).
  25. Nicoloff 2008, p. 16, 90 et 261.
  26. (ja) Yūkei Matsunaga et al., 高野山 : その歴史と文化 Le mont Kōya : son histoire et sa culture »], Kyoto, Hōzōkan, coll. « Hōzō sensho », , 338 p. (OCLC 15660883), p. 161.
  27. (ja) Asahi Shinbun, « 貴志川 » La rivière Sashi »], sur Kotobank, (consulté le ).
  28. (ja) Asahi Shinbun, « 紀ノ川 » Le fleuve Kino »], sur Kotobank, (consulté le ).
  29. (ja) Institut d'études géographiques du Japon, « GSI Maps », sur www.gsi.go.jp (consulté le ).
  30. (ja) Préfecture de Wakayama, « 二級河川 有田川水系河川整備計画(原案) » Ébauche de projet d'aménagement du bassin du fleuve Arida, cours d'eau de seconde classe »] [PDF], sur www.pref.wakayama.lg.jp, (consulté le ), p. 2.
  31. Iwao Seiichi, Iyanaga Teizō, Ishii Susumu et al., « 656. Kōya-san », Dictionnaire historique du Japon, vol. 13, , p. 94-95 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  32. Louis Frédéric, Le Japon : dictionnaire et civilisation, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1419 p. (ISBN 9782221067642 et 2221067649, OCLC 36327575), p. 656-657.
  33. (ja) Préfecture de Wakayama, « 高野山 奥之院参道と戦国武将 » Sandō de l'Oku-in de Kōya-san et seigneurs de guerre »], sur わかやま歴史物語, (consulté le ).
  34. Tetsuya Takahashi et Arnaud Nanta, « Les militaires coréens de l’armée japonaise et les procès pour crimes de guerre », Cipango, no 15, , p. 79–100 (ISSN 1164-5857 et 2260-7706, DOI 10.4000/cipango.395, lire en ligne, consulté le ).
  35. Head Temple Kongobuji, Koyasan, 2de version, .
  36. UNESCO, SacreAncient Road to Kumano & Koya, .
  37. Revue 古寺を巡る 9 - 高野山, Shogakukan, .
  38. Office national du tourisme japonais, « Mont Koya », sur www.tourisme-japon.fr, (consulté le ).
  39. Jean-Luc Toula-Breysse, « Japon : Initiation à la cuisine monastique », article archivé sur Archive.is [archive], Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).

Annexes



Articles connexes



Bibliographie



Liens externes


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На других языках


[de] Kōya-san

Als Kōya-san (jap. 高野山; kōya = Hochebene, san = Berg) bezeichnet man im heutigen allgemeinen Sprachgebrauch eine Gruppe von Bergen in Japans Präfektur Wakayama südlich von Ōsaka samt der von ihnen eingeschlossenen Hochebene (Seehöhe ca. 800 m).[Anm 1]

[en] Mount Kōya

Mount Kōya (高野山, Kōya-san) is a large temple settlement in Wakayama Prefecture, Japan to the south of Osaka. In the strictest sense, Mount Kōya is the mountain name (sangō) of Kongōbu-ji Temple, the ecclesiastical headquarters of the Kōyasan sect of Shingon Buddhism.[1]
- [fr] Mont Kōya

[it] Monte Kōya

Il monte Kōya (高野山, Kōya-san) si trova nella penisola di Kii (紀伊半島, Kii Hantō), a sud della città di Osaka, nella prefettura di Wakayama.

[ru] Коя-сан

Коя-сан (яп. 高野山 Ко:я-сан) — гора в префектуре Вакаяма в Японии к югу от Осаки.



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