Le col du Simplon est un col des Alpes suisses situé dans le canton du Valais. Situé à 2 006 mètres[1], il fait partie de la route principale 9, menant de Brigue à la frontière italienne, puis par la SS33, à Stresa. La déclivité moyenne est de 9 %. Le col est ouvert toute l'année et connaît un important trafic de poids lourds.
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Col du Simplon | |||
Le col du Simplon en 1952. | |||
Altitude | 2 006 m[1] | ||
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Massif | Alpes lépontines / Alpes valaisannes (Alpes) | ||
Coordonnées | 46° 15′ 03″ nord, 8° 02′ 00″ est[1] | ||
Pays | Suisse | ||
Vallée | Vallée du Toce (sud-ouest) | Vallée du Rhône (nord) | |
Ascension depuis | Domodossola | Brigue | |
Kilométrage | 37 km | 24 km | |
Accès | , E 62 | , E 62 | |
Fermeture hivernale | aucune | ||
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Il est aussi placé sur la route européenne 62 (E62) reliant Nantes à Gênes.
Le col du Simplon se trouve entre les Alpes valaisannes à l'ouest et les Alpes lépontines à l'est.
Il relie le bassin du Rhône au bassin du Pô, se trouvant précisément entre la vallée de la Taferna, affluent de la Saltina qui se jette dans le Rhône à Brigue, et la vallée de la Diveria (Doveria en Suisse), affluent du Toce qui se jette dans le lac Majeur, relié au Pô par la rivière Tessin.
La distance routière de Brigue (altitude : 691 m) au col du Simplon est de 22 km (dénivelé : 1 317 m) ; du col à la frontière italienne, de 20 km ; de la frontière à Stresa, sur le lac Majeur (altitude : 200 m, soit un dénivelé de 1 808 m), de 64 km.
La route principale ne passe pas strictement au col orographique mais légèrement plus haut. Le véritable col se trouve légèrement à l'ouest de la route, à une altitude de 1 996 mètres[2].
La route a été construite entre 1801 et 1805 par l'ingénieur Nicolas Céard, sur l'ordre de Napoléon Bonaparte qui voulait ouvrir un passage pour son artillerie ; le coût fut de plus de huit millions de francs.
Le col a donné son nom à l'ancien département du Simplon (1810-1813).
La route du Simplon est très tôt décrite par des ouvrages touristiques illustrés, comme :
Jorge Chavez Dartnell fut le premier à franchir la crête sud des Alpes par la voie aérienne en passant par le col du Simplon, le .
C'est aussi Napoléon qui, le , sans même consulter les chanoines du Saint-Bernard[3], décida la création d'un hospice en tout point semblable à celui du col du Grand-Saint-Bernard, parce qu'il avait beaucoup apprécié l'utilité de celui-ci. Mais à la chute de Napoléon, seul le premier étage avait été construit. La bâtisse resta en l'état jusqu'au milieu des années 1820 qui virent la reprise des travaux et leur achèvement en 1831.
Au début du XXe siècle, l'apparition de l'automobile et le percement du tunnel ferroviaire du Simplon transformèrent radicalement la fonction traditionnelle de l'hospice qui était de servir de refuge aux voyageurs.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'hospice logea jusqu'à 600 hommes de troupe chargés de la surveillance de la frontière sud du canton du Valais[4].
Dans les années 1960, les hospices se découvrirent de nouvelles fonctions : sur le plan religieux, développement d'une pastorale de la montagne, sur le plan sportif, camp de base pour l'accès aux sommets alpins alentour.
Aujourd'hui, après de considérables transformations et rénovations, l'hospice cherche à conserver sa dimension religieuse et à ne pas se laisser submerger par son succès touristique.
Le réseau routier a été considérablement amélioré depuis une vingtaine d'années[Quand ?]. Plusieurs virages ont été supprimés et le trajet a été raccourci grâce à la construction de nombreux ponts et viaducs.
Pour les véhicules automobiles, une alternative au passage par le col est le tunnel ferroviaire du Simplon, reliant Brigue à Iselle dans les deux sens, par ferroutage[5].