L'étang de Gnioure[2] est un lac artificiel de barrage des Pyrénées françaises situé en haute Ariège dans la vallée de Siguer, affluent du Vicdessos. Le barrage a été édifié entre 1939 et 1950, et est actuellement exploité par Électricité de France.
Étang de Gnioure | ||
![]() Le lac et son barrage en 2010 | ||
Administration | ||
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Pays | ![]() |
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Département | Ariège | |
Géographie | ||
Coordonnées | 42° 41′ 40″ N, 1° 31′ 49″ E[1] | |
Type | Barrage | |
Superficie | 86 ha |
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Altitude | 1 831,50 m | |
Profondeur · Maximale |
100 m |
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Volume | 28,4 millions de m3 | |
Hydrographie | ||
Bassin versant | 18 km2 | |
Alimentation | ruisseau de Gnioure 5 m³/s | |
Émissaire(s) | ruisseau de Gnioure | |
Îles | ||
Nombre d’îles | 1 | |
Divers | ||
Peuplement piscicole | Truite Fario, Omble Chevalier, Saumon de Fontaine, Vairon | |
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
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Le mot Étang prend ici le sens de « lac » et vient d'une francisation du mot Estany (de estaïng/estaŋ venant du latin stagnum) commun dans la région. On retrouve ce toponyme pour désigner les lacs des Pyrénées et au-delà dans le Val d'Aran, en Ariège, dans les Pyrénées-Orientales, en Andorre et en Catalogne. Les lacs naturels des Pyrénées sont tous assez petits, toutefois avec la construction de lacs de barrage beaucoup plus étendus, on a repris ce nom sans distinction de superficie.
Plus à l'ouest de la chaîne, les étendues d'eaux de même nature sont désignées par lac côté français ou ibon côté aragonais, toutefois le toponyme revient dans le nom du lac d'Estaing et du lac d'Estaens, voire le gave d'Estaing.
Le lac est partagé par les communes de Lercoul à l'ouest et de Siguer à l'est. Il est dominé par le pic de l'Aspre (2 744 m).
L'étang de Peyregrand envoie ses eaux par une conduite souterraine vers le lac de barrage de Gnioure, et de là vers l'usine de Pradières, dans une autre des vallées du Vicdessos, celle d'Artiès.
Mis en service en 1950, le barrage fait partie des grands équipements hydroélectriques de la vallée du Vicdessos[3]. D'importants travaux de rénovation (réfection d'environ 6000 m² de parement amont) ont été opérés en 2010[4]. Outre la production électrique, son rôle s'est étendu à l'irrigation en servant de réserve d'eau pour le sud-ouest de la France. En période de sécheresse, il permet également un apport d'eau nécessaire au refroidissement de la centrale nucléaire de Golfech située le long de la Garonne.
L'ouvrage, de type poids, est construit en maçonnerie et béton cyclopéen[5], sur des fondations en gneiss.
L'étang n'est pas accessible par la route. Il constitue un but de randonnée estivale pour laquelle il convient de compter plus de six heures aller-retour. En effet, ces hautes vallées du Siguer et du Bourguenat sont dépourvues de routes et d'accès assez difficile ; le GR 10 lui-même s'écarte des hauteurs pour passer par les cinq villages. Il est cependant longé en rive droite par le GR Transfrontalier 64 qui franchit la frontière andorrane au port de l'Albeille.
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