Le barrage de Ghdir El Goulla (arabe : سد غدير القلة) est un barrage réservoir tunisien inauguré en 1968, à trois kilomètres au nord de la ville de Mornaguia et à treize kilomètres au nord-est de Tunis, dans le gouvernorat de l'Ariana. Il reçoit les eaux, arrivant sous conduite, du barrage de Beni M'Tir et du barrage Kasseb, avant de passer à l'usine de traitement des eaux qui alimente Tunis.
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Pays | ![]() |
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Gouvernorat |
Tunis |
Coordonnées |
36° 46′ 59″ N, 10° 03′ 37″ E |
Vocation |
Réservoir et eau potable |
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Date de mise en service |
1968 |
Hauteur (lit de rivière) |
27 m |
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Longueur |
680 m |
Volume |
2,8 millions de m³ |
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Superficie |
7 ha |
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Le barrage a une longueur en crête de 680 mètres et une hauteur de 27 mètres. Il peut retenir jusqu'à 2,8 millions de mètres cubes d'eau dans un réservoir d'une superficie de sept hectares.
Il forme avec le barrage réservoir d'El Mornaguia un complexe de zones humides classé par la Convention de Ramsar (no 2101) de 273 hectares. La zone s'étend des limites des deux zones humides à l'aire du déversoir et ce jusqu'au point de confluence avec le canal de la Medjerda[1].
Ces deux réservoirs constituent les rares points d'eau douce de la région, les autres points d'eau étant saumâtres ou salés. Ils attirent de ce fait une grande variété d'oiseaux migrateurs, en particulier en fin d'été quand les autres sites sont à sec[2].
Le site abrite des passereaux insectivores et des oiseaux aquatiques, en particulier des populations nicheuses de canards typique de l'Afrique du Nord[1]. Il sert de refuge à des oiseaux sédentaires mais aussi à des oiseaux migrateurs car les plans d'eaux des deux barrages forment l'un des couloirs écologiques établis avec les zones humides du Sud, telles que la sebkha Séjoumi, le lac de Tunis et le complexe humide du sud de cap Bon[1].
Pendant la saison hivernale, les sites abritent entre une dizaine d'espèces d'oiseaux d'eau : la marmaronette marbrée, le canard siffleur, mais aussi le grèbe castagneux, le grèbe à cou noir, le fuligule morillon, la foulque macroule, le fuligule milouin, l'échasse blanche, le chevalier aboyeur, l'avocette élégante, le vanneau huppé, la cigogne blanche et tout particulièrement deux espèces au statut précaire, l'érismature à tête blanche (en danger) et le fuligule nyroca (quasi menacé)[1].
Bien que faible (1 % des individus de la population), le nombre d'érismature à tète blanche représente au moins 73 individus observés en 2010 à El Mornaguia et neuf individus à Ghdir El Goulla[1].
Autour du barrage de Ghdir El Goulla, les plantes présentes sont les phragmites, les potamots et autres plantes émergentes. La flore est essentiellement constituée du jonc, du tamarix gallica et des roseaux communs[1].