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Le Pilat est un massif montagneux situé à l'est du Massif central, qui culmine au crêt de la Perdrix à 1 431 mètres d'altitude, constituant une région naturelle française.

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Pilat

Carte de localisation du Pilat.
Géographie
Altitude 1 431 m, Crêt de la Perdrix
Massif Massif central
Superficie 700 km2
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Départements Loire, Rhône
Géologie
Roches Granites, schistes, gneiss

Toponymie


Au fil du temps et selon les habitudes, le terme Pilat caractérise plusieurs choses.

Sous le terme mont Pilat, il a longtemps servi à désigner la principale montagne du massif, culminant en double pic avec le crêt de la Perdrix et le crêt de l'Œillon[1]. Si, aujourd'hui, les cartes désignent généralement cette zone sous le terme Les Crêts, TDF utilise le terme mont Pilat lorsqu'il est fait mention de l’émetteur de télévision du crêt de l'Œillon.

Enfin, alors que la zone de moyenne montagne est désignée sous le terme monts du Pilat (ainsi la communauté de communes des Monts du Pilat), le terme générique Pilat sert à désigner l'ensemble du massif montagneux, ou implicitement la zone devenue parc naturel régional en 1974 (et le cas échéant l'organisme du parc naturel lui-même).

L'origine du nom Pilat n'est pas certaine, le mot pourrait avoir une origine latine (Mons Pileatus)[2]. L'auteur dominicain Étienne de Bourbon popularise la légende du suicide de Ponce Pilate à Lyon et est le premier à évoquer la pendaison, puis l'abandon du corps dans le puits du mont Pilat au sud-ouest de Vienne ; cette légende a suffi pour que l'étymologie populaire explique le nom du lieu[3].


Géographie


Carte du Pilat.
Carte du Pilat.

Le massif du Pilat est situé essentiellement dans le département de la Loire au sud-est des villes de Saint-Étienne et de Saint-Chamond, et au sud-ouest des villes de Vienne et de Givors. Il domine la vallée du Rhône (située au sud-est) et la vallée du Gier (situé au nord).

Le massif est frontalier avec 4 départements : le Rhône, l'Isère, l'Ardèche et la Haute-Loire.

Quatre communes du massif sont jumelées avec des communes de ces départements limitrophes :


Géologie


Vue des crêts du Pilat.
Vue des crêts du Pilat.

Le massif du Pilat est essentiellement constitué de roches métamorphiques (micaschistes, chloritoschistes, gneiss) et magmatiques (granites) datant d'environ 300 millions d’années et constituant les parties internes de la chaîne hercynienne. Ces roches cristallines furent mises à nu par l'intense érosion subie par l'ancienne chaîne de montagnes et dont les produits d’érosion remplirent notamment le bassin houiller stéphanois, situé en contrebas au nord du massif du Pilat, séparé de lui par la faille du Pilat, d'orientation générale NE-SW.

Lors de la dernière glaciation, les versants nord au-dessus de 900 mètres ont vu se former, par gelifraction, des éboulis rocheux appelés localement chirats et qui peuvent recouvrir plus d'un kilomètre de versant.


Climat


Les climats du Pilat.
Les climats du Pilat.

L'une des particularités du Pilat est que l'on retrouve sur un territoire relativement petit une grande variété de végétaux liées à l'influence de plusieurs climats : méditerranéen, montagnard et continental.

On peut donc distinguer plusieurs paysages :


Hydrologie


L'eau est depuis l'Antiquité une ressource importante du Pilat. Les Romains captaient l'eau du Gier à hauteur de Saint-Chamond, par un aqueduc qui la transportait jusqu'à Lyon. Au XIXe siècle, de nombreux barrages et aqueducs sont construits sur les cours d'eau (Gier, Furan, Ternay, Dorlay…) pour alimenter les villes voisines et permettre le développement des industries textile et métallurgique.


Histoire


La découverte de silex et de poteries sur la commune de Saint-Genest-Malifaux atteste d'une présence humaine à l'époque préhistorique[réf. nécessaire].

À l'époque celtique deux peuples celtiques se partageaient le Pilat : les Ségusiaves et les Allobroges. Ils nous ont laissé de nombreux lieux de culte dont il reste surtout des amas de pierres ordonnées comme le château de Belize au-dessus de Chuyer, l'autel de la Roche entre Roisey et La Garde, les enceintes sacrées de Saint-Sabin et du pic des Trois Dents et surtout le menhir du Flat à côté de Colombier[réf. nécessaire].

Captage de l'aqueduc du Gier à Saint-Chamond.
Captage de l'aqueduc du Gier à Saint-Chamond.

À l'époque romaine, les eaux du Gier servaient à alimenter Lyon grâce à l'aqueduc du Gier. Les eaux étaient captées au-dessus de Saint-Chamond, puis acheminées à l'aide de tunnels (des vestiges existent encore à Chagnon, à Saint-Martin-la-Plaine) ou à l'aide de ponts (celui de Chaponost est un pont-siphon)[4]. À l'époque romaine, le Pilat servait de frontière entre deux provinces (Gaule narbonnaise et la Gaule lyonnaise). De cette époque on retrouve les vestiges de nombreuses « voies romaines », (Pélussin[5], Saint-Régis-du-Coin[réf. souhaitée]...).

Articles détaillés : Prieuré de Saint-Sauveur-en-Rue et Chartreuse de Sainte-Croix-en-Jarez.

Les chants de quête ont été pratiqués dans le Pilat. Ils rythmaient les saisons, et favorisaient les rencontres entre jeunes. Ainsi, pour les chants de mai, les jeunes parcouraient la campagne, s'arrêtaient à toutes les maisons et y chantaient à tue-tête en présentant un panier. Ils chantaient jusqu'à ce que les occupants, les occupantes, acceptent de remplir le panier d’œufs ou autre nourriture. Ces œufs servaient, le dimanche suivant, à faire une grande omelette pour les jeunes du village. C'était un moment de fête, et l'écrivain Michel Jeury témoigne[réf. nécessaire] que l'on ne dormait pas beaucoup dans les campagnes à ce moment-là. Ces chants célébraient l'arrivée des beaux jours et les rencontres entre amants - pourtant une habitante de Pélussin disait[réf. nécessaire] que les garçons et les filles ne se fréquentaient pas[6].

Le , un Dakota C-47 de l'armée américaine s'est écrasé à cause du mauvais temps en début d'après-midi avec cinq membres d'équipage, une infirmière militaire — le lieutenant Aleda E. Lutz — ainsi que 15 blessés dont quelques prisonniers allemands. Il n'y eut aucun survivant. Ce Dakota assurait une liaison de Luxeuil à Istres. Les secours mirent plusieurs heures pour arriver[7]. L'infirmière fut la première militaire américaine tombée en opération lors de la Seconde Guerre mondiale[8]. Le crash eut lieu au creux de la Botte non loin de la Jasserie où une stèle posée en 2002 rappelle cet accident[9]. Une plaque commémorative se trouve également sur le lieu exact de l'accident sur le Chirat de la Botte. Le , la Distinguished Flying Cross a été décernée à titre posthume au 1er lieutenant Aleda E. Lutz.

Le , lors d'une mission d'assaut programmée dans le cadre de l'exercice « Harmonie Sud-Est » (attaque à basse altitude des bases de Lyon-Mont-Verdun, Orange et Istres), trois Mirage F1 français de la 30e escadre de chasse (affectée à la base aérienne 112 Reims-Champagne) s'écrasent dans le massif du Pilat, au crêt de Montivert. Volant en formation à basse altitude, par mauvais temps, les avions percutent la montagne à quelques kilomètres au nord de Pélussin. Les trois pilotes, qui n'ont pas tenté de s'éjecter, décèdent : le lieutenant-colonel Robert Bataille (commandant de la 30e escadre de chasse de Reims), le lieutenant Jean-Christophe Hugou (de l'escadron de chasse 1/30 « Valois ») et l'aspirant Michel Eguia (de l'escadron de chasse 1/30 « Valois »). Leurs obsèques seront célébrées deux jours plus tard, le , dans un hangar d'aviation de la base aérienne 112 de Reims transformé en chapelle ardente, en présence d'André Giraud, ministre de la Défense. Un monument commémoratif a été élevé, depuis, pour rappeler ce tragique accident aérien.


Lieux remarquables



Points hauts



Cols



Curiosités



Villages



Activités



Agriculture et économie locale


L'activité agricole principale est l'élevage de laitières bovines avec plus de 6 200 vaches, suivie par l’élevage caprin.[réf. nécessaire] La sylviculture est un autre secteur important de l’économie locale. Sur la partie rhodanienne, la production viticole est prépondérante avec des vignobles des côtes-du-rhône septentrionales (Château-grillet (AOC), Condrieu (AOC), Saint-joseph (AOC)).


Tourisme


Pratique de la raquette à neige près du Bessat.
Pratique de la raquette à neige près du Bessat.

L'été la randonnée permet une découverte du parc. Il dispose de nombreux chemins, le balisage y est régulier, des panneaux indiquent régulièrement les temps de parcours sur les 1 500 km de sentiers balisés. le Pilat est aussi un espace privilégié pour la pratique du VTT. De nombreux circuits de cross-country et d'enduro, adaptés à tous les niveaux, sont tracés[12].

L'hiver, la pratique du ski de fond est possible sur les pistes de l'espace nordique des monts du Pilat.


Parc naturel régional du Pilat


Article détaillé : Parc naturel régional du Pilat.

Le Pilat est aussi le nom donné au parc naturel régional qui couvre un territoire de 700 km2. Créé en 1974, ce parc regroupe 47 communes de la Loire et du Rhône.


Personnalités liées au Pilat



Citations


« De tous temps, le Pilat a eu le privilège d'attirer les amis de la nature, les touristes et les curieux »

 Étienne Mulsant dans Souvenirs du mont Pilat, 1870


Références


  1. Eugène Masson, La Jasserie et le mont Pilat, Marc Ollagnier, La Terrasse, Saint-Étienne, 1955.
  2. « Le Guichet du Savoir - Consulter le sujet - Pilat », sur www.guichetdusavoir.org (consulté le )
  3. Pierre Cavard, « La Légende de Ponce Pilate », dans Vienne la Sainte, Vienne, , p. 32-71.
  4. Jean Burdy, Miniguide de Lugdunum, Lyon, SME, (ISBN 2-85726-004-0), p. 87 à 107
  5. Mairie de Pélussin, « Découvrir Pélussin Histoire », sur pelussin.fr
  6. cmtra, « Les chants de mai du Mont Pilat », sur Musiques, territoires, interculturalité (consulté le )
  7. « Le mauvais temps à l’origine de ce crash aérien particulièrement meurtrier », sur leprogres.fr, (consulté le )
  8. (en) « Aleda E. Lutz », sur miwf.org (consulté le )
  9. « La commémoration du crash aérien du 1er novembre 1944 aura lieu ce samedi », sur leprogres.fr, (consulté le )
  10. Pierre Arnaud et Thierry Terret, Le Rêve Blanc, Presses universitaires de Bordeaux, , 264 p. (ISBN 2-86781-134-1), p. 29
  11. Mairie de Saint-Genest Malifaux.
  12. « Nos circuits VTT », sur Office de Tourisme du Pilat, (consulté le )

Voir aussi


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Bibliographie



Articles connexes



Liens externes



На других языках


[de] Mont Pilat

Mont Pilat (deutsch "Pilatus-Berg") ist der Name eines Gebirgsstockes im französischen Département Loire am Ostrand des Zentralmassivs. Er befindet sich östlich von Saint-Étienne und wird im Nordwesten vom Gier und im Osten von der Rhone begrenzt. Er umfasst ca. 700 km², seine höchste Erhebung ist mit 1432 Metern der Crêt de la Perdrix.

[en] Mont Pilat

Mont Pilat or the Pilat massif is a mountainous area in the east of the Massif Central of France.
- [fr] Pilat



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