Le mont Chenaillet est une montagne de 2 650 m d'altitude qui fait partie du massif du Queyras dans les Alpes. Elle est située dans les Hautes-Alpes près de la frontière italienne.
Mont Chenaillet | |
L'ophiolite du Chenaillet | |
Géographie | |
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Altitude | 2 650 m[1] |
Massif | Massif du Queyras (Alpes) |
Coordonnées | 44° 54′ 08″ nord, 6° 44′ 25″ est[1] |
Administration | |
Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Département | Hautes-Alpes |
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On peut accéder au mont Chenaillet à partir de la station de Montgenèvre[2], en passant par le Colletto Verde (2 037 m) ou le sentier géologique à partir du télésiège des Chalmettes. Un autre accès peut se faire depuis le versant sud, en partant de Cervières.
La Durance y prend sa source.
Le Chenaillet est une curiosité géologique reconnue. Ses étranges roches arrondies et vertes, appelées pillow lavas, ont longtemps animé le débat chez les géologues. On y trouve des basaltes en coussins, des gabbros, des serpentinites[3],[4],[5],[6]. Ces roches sont des vestiges d'une ancienne lithosphère océanique obduite sur le continent lors de la convergence des plaques[7] : le mont Chenaillet est donc une ophiolite. Le basalte et le gabbro résultent du refroidissement du magma produit par d'anciens volcans sous-marins formant les dorsales océaniques ; la serpentinite provient de péridotite, roche constitutive du manteau de la Terre, qui a été altérée par la circulation d'eau. Ainsi le mont Chenaillet est une relique d'un ancien océan qui s'est formé il y a 155 millions d'années, et qui a disparu lors de la formation des Alpes.
Selon des géologues : « Le rapprochement avec les fonds sous-marins a été fait [dans les années 1970] quand on a commencé à observer les dorsales et la forme des volcans sous-marins [...] quand la plaque océanique africaine s'est glissée sous la plaque continentale [européenne], une écaille s'est détachée du fond océanique et a surfé jusqu'à se retrouver posée sur la partie continentale européenne ».
Le mont Chenaillet fait partie du système de défense organisé par la France dans le Briançonnais grâce à sa position géographique de la ligne de partage des eaux et protégé par ses hautes montagnes. Depuis Louis XIV, des forts Vauban à la ligne Maginot, la frontière n’a pas cessé de se fortifier. Mais le , une offensive italienne s'empara temporairement de l'avant-poste d'infanterie[8]. De même en 1944, un bataillon italien-allemand s'en empara malgré la présence de troupes françaises et marocaines[9] ; on retrouve encore de nombreux éclats d'obus à même le sol.
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