Le massif du Montdenier est un groupe montagneux des Préalpes de Digne, dans le département des Alpes-de-Haute-Provence. Il est délimité au nord par la vallée de l'Asse, à l'est et au sud par la vallée du Verdon, et à l'ouest par le plateau de Valensole. Il est rattaché au massif des Trois-Évêchés par le col des Robines (982 m). Il tire son appellation d'un de ses principaux sommets, le Montdenier, en bordure occidentale du massif ; celui-ci n'en est pas le point culminant mais il en est le principal sommet visible depuis le plateau adjacent.
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Massif de Montdenier | |
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Géographie | |
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Altitude | 1 930 m, Mourre de Chanier |
Massif | Préalpes de Digne |
Administration | |
Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Département | Alpes-de-Haute-Provence |
Géologie | |
Roches | Calcaire, marne, grès, gypse |
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Le massif est constitué de barres rocheuses globalement parallèles, d'orientation nord-ouest - sud-est, séparées par des vallées encaissées et peu peuplées.
Ses principaux sommets sont :
Il est drainé par l’Estoublaïsse, l’Asse de Blieux et le Bau.
Il s’étend sur 12 communes, dont les 5 premières sont entièrement situées dans le massif :
Ces communes ont perdu 70 % de leur population de 1836 à 1936.
Le premier propriétaire foncier est l’État, qui a profité de la déprise agricole pour racheter massivement des terres via l’Office national des forêts (ONF). Les acquisitions successives lui permettent de posséder 40 % du territoire du massif, dont 40 % (soit 16 % du massif) sont exploités à des fins économiques, les massifs restants étant soit inexploitables, soit considérés comme patrimoniaux à fins de conservation paysagère ou écologique[1].
Malgré cela, l’espace reste utilisé, notamment par les agriculteurs (62 en 1993[1], encore 35 en 2010[2]). Ceux-ci, essentiellement des éleveurs ovins qui utilisent de vastes espaces de parcours, sont en concurrence plus ou moins forte avec d’autres acteurs : les résidents secondaires, héritiers ou non, les sociétés de chasse qui achètent de vastes domaines qu’elles se réservent. Enfin, deux derniers groupes revendiquent cet espace vide : les touristes et les écologistes, qui ont recensé plusieurs zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[1].
Tous ces acteurs s’opposent sur les choix de gestion du territoire, dont les occupants n’ont pas de pouvoir de décision[1].
L’isolement et la désertification exceptionnels de ce territoire ont servi de prétexte à un film, Les Naufragés de la D17 (du nom de la route partiellement asphaltée qui traverse le massif).
Le massif a été particulièrement touché par l’exode rural qui l’a littéralement vidé de ses habitants. Majastres, la commune centre, ne compte que deux habitants ; cinq communes du cœur du massif ont disparu faute d’habitants :
Au total, sur les 19 communes qui s’étendaient en tout ou partie sur le massif de Montdenier en 1800, 8 ont disparu.