Le Gígjökull, terme islandais signifiant en français « glacier du cratère »[2], aussi appelé Falljökull[3], en français « cascade de glace »[2], est un glacier d'Islande constituant une langue glaciaire de l'Eyjafjallajökull.
Gígjökull | |
Le Gígjökull en juin 2008 avec son lac glaciaire au premier plan. | |
Pays | Islande |
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Région | Suðurland |
Municipalité | Rangárþing eystra |
Massif | Eyjafjöll |
Cours d'eau | Jökulsá puis Markarfljót[1] |
Type | Glacier de vallée |
Longueur maximale | 6,5 km (1999) |
Superficie | 8,4 km2 (1999) |
Altitude du front glaciaire | environ 200 m |
Coordonnées | 63° 39′ 27″ N, 19° 37′ 13″ O |
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Le Gígjökull est un glacier de type tempéré et mesure 6,5 kilomètres de longueur pour 8,4 km2 de superficie[4]. La glace qui l'alimente provient de l'Eyjafjallajökull, plus précisément de la caldeira sommitale qui s'ouvre en direction du nord en prenant la forme d'une vallée[2]. La forte pente de cette vallée d'environ 1 450 mètres de dénivelé donne au Gígjökull l'aspect d'une cascade de glace au milieu de son parcours[2],[4]. Cette cascade de glace mesure environ trois kilomètres de longueur pour un dénivelé d'environ un kilomètre soit une pente moyenne de 16° et d'au moins 25° au maximum[4]. Cette caractéristique fait du glacier une destination appréciée pour l'escalade glaciaire[2].
Le front glaciaire du Gígjökull est en retrait progressif ce qui permet l'extension de son lac glaciaire, le lac Lónið[4], situé à ses pieds[2]. Ce retrait s'est amorcé vers 1900 à la fin du petit âge glaciaire lorsque le glacier était à son extension maximale dont la position est indiquée par une moraine frontale[2] d'environ 74 mètres de hauteur située contre le lac Lónið[4].
À la mi-, c'est par le Gígjökull que s'évacue une partie des eaux de fonte de l'Eyjafjallajökull au cours de la seconde phase éruptive de l'éruption de l'Eyjafjöll[5],[6],[7]. Un premier jökulhlaup se produit le 14 avril vers 7 h et il sera suivi par plusieurs autres inondations de moindre ampleur[6],[7]. Cette eau est évacuée en direction du Markarfljót en transitant par le lac Lónið et le torrent Jökulsá situés en contrebas du front glaciaire du Gígjökull[7],[4],[1].
Ce scénario s'était déjà produit lors de la précédente éruption de l'Eyjafjöll entre 1821 et 1823[2],[1].
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