Les gorges de la Bourne sont un canyon au fond duquel coule la rivière Bourne. Elles relient Pont-en-Royans à Villard-de-Lans dans le massif du Vercors.
Gorges de la Bourne
RD 531 longeant les gorges.
Géographie
Pays
France
Région
Auvergne-Rhône-Alpes
Départements
Isère, Drôme
Coordonnées
45° 03′ 36″ nord, 5° 25′ 38″ est
Rivière
Bourne
Longueur
24 km
Profondeur
900 m
Géologie
Roches
Calcaire
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Gorges de la Bourne
Géolocalisation sur la carte: Isère
Gorges de la Bourne
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Gorges de la Bourne
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Géographie
Topographie
La Bourne débute à Lans-en-Vercors et, en aval des gorges, se jette dans l'Isère à Saint-Nazaire-en-Royans. Elle effectue un parcours de 42 km pour 1 070 mètres de dénivelé. Tout le long de son trajet de nombreuses exsurgences viennent augmenter son débit[1]. Les principales sources sont de l'amont à l'aval: la Goule Blanche[N 1] sortie des eaux du réseau du Clot d'Aspres et d'autres cavités de Villard-de-Lans; en rive droite la Goule Noire[N 2],[2], débouché du collecteur du réseau du Trou qui souffle; en aval de la balme de Rencurel, en rive gauche, se trouvent les sources d'Arbois[N 3] suivies de la grotte de Bournillon[3]. L'origine de l'alimentation de ces sources est à rechercher au niveau du plateau du sud Vercors (210 km2) et la grotte de la Luire est un regard sur le réseau souterrain[4]. En face se situent les grottes de Choranche et la grotte de Gournier[5],[6],[7] dont les eaux proviennent du plateau de Presles[8] bien connu des grimpeurs pour sa falaise[9].
Géologie
La Bourne naît dans le val de Lans et franchit les calcaires du Sénonien avant de s'enfoncer dans les calcaires à faciès urgonien en aval des Jarrands, jusqu'au pont de Goule Noire. En aval les marnes hauteriviennes sont atteintes jusqu'à Basse Valette. Une nouvelle barrière urgonienne est franchie avant la balme de Rencurel[10].
Après le passage dans le Sénonien, la rivière s'engage dans un étroit canyon creusé dans l'Urgonien. Les couches marneuses de l'Hauterivien sont à nouveau atteintes au lac de Choranche ainsi que les calcaires du Fontanil[11]. Une dernière traversée du calcaire urgonien et Pont-en-Royans est atteint.
Une première phase de creusement a eu lieu au Pliocène[12], il y a 3-4 millions d'années. Les gorges de la Bourne ont ensuite été creusées par l'eau de fonte du glacier de la Bourne se développant au Mindel[13] et lors d'épisodes glaciaires postérieurs (Riss II) et Würm[14].
Histoire
La route des gorges a été réalisée entre 1861 et 1872[15]. Pour effectuer des travaux de sécurisation des falaises dominant la route, cette dernière peut être fermée à certaines périodes[16].
Accidents
Le , éboulement[17] de pierres entre Rencurel et Choranche (bilan: 2 morts).
Le , éboulement[18] de pierres entre Rencurel et Choranche (bilan: 2 morts).
Activités
Sports
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Différentes activités peuvent être effectuées dans les gorges. Les grimpeurs peuvent s'intéresser à la falaise de Presles en été ou à des cascades gelées en hiver[20]. Les spéléologues ont le choix entre les différentes cavités débouchant dans la Bourne, la grotte Roche étant la plus fréquentée[21]. Les cyclistes peuvent remonter les gorges[22]. Les spécialistes du canyon peuvent descendre la cascade du Moulin-Marquis et les randonneurs se balader au-dessus des gorges. En outre, le cirque de Bournillon est un spot de BASE jump[23].
Grottes de Choranche
Article détaillé: Grottes de Choranche.
Notes et références
Notes
La Goule Blanche a pour coordonnées 45° 04′ 02″ N, 5° 31′ 00″ E.
La Goule Noire a pour coordonnées 45° 04′ 28″ N, 5° 29′ 30″ E.
Les sources d'Arbois ont pour coordonnées 45° 04′ 17″ N, 5° 26′ 50″ E.
Références
André Bourgin, «La Bourne et ses affluents souterrains», revue de géographie alpine, vol.29, , p.39-89 (lire en ligne, consulté le ).
Jean-Jacques Delannoy et Richard Maire, «Les grandes cavités alpines. Répartition et contexte hydrogéologique», revue Karstologia, vol.3, , p.66 (lire en ligne, consulté le ).
Alain Marbach et Michel Bugnet, Fédération française de spéléologie, «La grotte de Gournier», Scialet: bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, no3, , p.17-46 (ISSN0336-0326, lire en ligne[PDF], consulté le ).
«Choranche»[PDF], sur parc-du-Vercors.fr, (consulté le )
Patrick Degouve, «La grotte de Gournier», spélunca: revue de la Fédération française de spéléologie, no11, (lire en ligne, consulté le ).
Keith Paterson, «Contribution à l'étude de l'hydrologie souterraine du plateau de Presles et du massif des Coulmes(Vercors)», revue de géographie alpine, vol.49, , p.241-251 (lire en ligne, consulté le ).
Baudoin Lismonde, Les affluents souterrains de la Bourne, Généalogie et histoire locale, coll.«Les cahiers du Peuil» (no6), , 28-34p., 30 cm (ISSN1256-6314).
Jean-Jacques Delannoy, Association française de karstologie, «Le Vercors: un massif de la moyenne montagne alpine», Karstologia: revue de karstologie et de spéléologie physique de la Fédération française de spéléologie et de l'Association française de karstologie, Paris, Fédération française de spéléologie, no1, 1esemestre 1984, p.44 (ISSN0751-7688, lire en ligne, consulté le ).
Georges Jorré, «L'établissement des routes dans le massif du Vercors», revue de géographie alpine, vol.9, no2, , p.253-263 (lire en ligne, consulté le ).
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