Le Gazon de Faîte désigne un sommet granitique du massif des Vosges situé sur la ligne de crête entre le col du Bonhomme et le col de la Schlucht, au sud du Gazon du Faing et au nord du Tanet ou du Haut-Fourneau[2]. Avec ses 1 303 m d'altitude, ce sommet compte parmi les quinze plus élevés du massif.
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Gazon de Faîte | |
![]() Versant alsacien du Gazon de Faîte | |
Géographie | |
---|---|
Altitude | 1 303 m, Ringbuhlkopf[1] |
Massif | Vosges |
Coordonnées | 48° 06′ 07″ nord, 7° 04′ 06″ est[1] |
Administration | |
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale Département |
Collectivité européenne d'Alsace Vosges |
Ascension | |
Voie la plus facile | Sentier de randonnée |
Géologie | |
Roches | Granites |
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Le nom allemand de ce sommet est un legs de l'ancienne frontière allemande entre 1871 et 1914, exaltant la particularité linguistique germanophone. Les noms alsaciens ou allemands sont déjà des doublons toponymiques très communs dans les vallées vosgiennes au XVIe siècle du fait de la fréquentation des voyageurs et des mineurs. Le terme traduit désigne simplement une « ronde bosse » en ancien français. L'adjonction de kopf indique qu'il s'agit de la tête de la ronde bosse.
Le sommet se dédouble en :
La proéminence se nomme Ringbühl, et le sommet Ringbühlkopf en allemand et en alsacien. Elles ont été francisées en Ringbuhl et Ringbuhlkopf. Le panorama vers le versant lorrain et le val de Munster (Soultzeren-Stosswihr) est remarquable.
Selon le biologiste alsacien Roland Carbiener, la pelouse de cette haute chaume serait primaire au-dessus de 1 250 mètres d'altitude[3]. La forêt est en croissance depuis plus de cent-vingt années, la hêtraie-sapinière gagne de plus en plus sur l'ancienne pâture.
Aucun marcaire ni aucun administrateur francophone n'a proposé de description altimétrique de cette chaume ou gazon. Les marcheurs allemands de la Belle Époque, bénéficiant d'un train à crémaillère qui les hissaient avec une foule compacte à la Schlucht puis au Hohneck, sont les premiers à demander des cartes détaillées des crêtes vosgiennes. Associations, telles que l'ancêtre allemand du Club vosgien, ou éditeurs alsaciens s'en chargent avec minutie, germanisant à tour de bras des vastes espaces que les marcaires, conscients de leur laborieuse présence saisonnière et éphémère, d'ailleurs imposée par l'autorité, n'avaient nullement songé à nommer pour un autre usage que celui de la tradition.
La tradition orale identifie encore aujourd'hui les hautes Chaumes, occupées autrefois de façon indivis par les pasteurs romanophones orbelais, au Gazon du Faing. Pourtant, les documents de l'époque moderne distinguent cinq gazons principaux (voisin en français adapté, vase ou wase en ancien dialecte alsacien, wazo en patois vosgien) ou grandes chaumes, ainsi du sud au nord[4] :
À la fin du XVIIe siècle, la gestion indivis est préservée pour les seigneurs, mais chaque chaume ou cens est adjugée au plus offrant, à éteinte de chandelle. Il faut attendre l'éviction des seigneurs et le début du XIXe siècle pour que le Gazon de Faîte, son grand sommet le Ringbuhlkopf et son petit sommet le Ringbuhl (deux sommets mitoyens avec Soultzeren) soient attribués à la commune du Valtin.
Un sentier de grande randonnée reliant le col du Calvaire à la Schlucht suit à quelques mètres près la ligne de crête.
L'ancienne pâture fait l'objet d'une protection en réserve naturelle, dite du Tanet-Gazon du Faing.