Le col du Bonhomme est l'un des principaux cols du massif des Vosges.
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Col du Bonhomme | |||
Le col en venant d'Alsace | |||
Altitude | 949 m[1] | ||
---|---|---|---|
Massif | Vosges | ||
Coordonnées | 48° 09′ 54″ nord, 7° 04′ 46″ est[1] | ||
Pays | France | ||
Vallée | Vallée de la Meurthe (ouest) | Vallée de la Béhine (est) | |
Ascension depuis | Fraize | Lapoutroie | |
Déclivité moy. | 4,2 % | ||
Déclivité max. | 6,5 % | 7,4 % | |
Kilométrage | 10,5 km | 12 km | |
Accès | N 415 | N 415 | |
Fermeture hivernale | exceptionnelle | ||
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Le col du Bonhomme est un des cols les plus fréquentés des Vosges. Il est emprunté en semaine par les véhicules de transport lourds, parfois des milliers de véhicules par jour, souvent de gabarits internationaux.
Le premier centre communal rencontré, l'ancien village et hospice du Bonhomme, situé six kilomètres en contrebas du côté alsacien, porte la même dénomination que le col. L'étymon fait référence à un diminutif d'une divinité protectrice et guerrière gauloise, proche des préfixes anglo-saxon Tues ou allemand Diens, qui se préserve encore dans l'appellation du jour de mardi (Tuesday, Dienstag). Cette racine a été substituée progressivement à l'époque médiévale par le prénom d'un saint homme, Déodatus, Dieudonné en ancien français, altéré en Dié en dialecte roman ou vosgien, remis en diminutif Diedel en alsacien. Ce fondateur chrétien du ban Saint-Dié n'est pas spécialement réputé pour sa bonté, mais par sa pitié pour les pauvres et son sens de la justice. Bon homme signifie en ancien français ou en dialecte roman local ou vosgien « l'homme sacré, le saint homme ». C'est l'équivalent de saint Dié qui perpétue ainsi la divinité gauloise.
Situé à l'altitude de 949 mètres, le col relie la haute vallée lorraine de la Meurthe, précisément à partir de Plainfaing et de la vallée de Barançon, et la haute vallée alsacienne de la Weiss – plus précisément d'un affluent, la Béhine qui arrose la commune du Bonhomme – par la route nationale 415. Saint-Dié-des-Vosges et Colmar sont respectivement à 26 et 32 kilomètres de part et d'autre du col. La route des Crêtes y traverse la nationale, venant du col du Louschbach (979 m) et se dirigeant vers le col du Pré de Raves (1 005 m) et le col des Bagenelles.
L'endroit de passage – parfois stratégique – apparaît un lieu d'affrontements au fil des siècles.
D'accès facile de part et d'autre entre les anciennes chaumes du Rossberg et du Louschbach, le col du Bonhomme était déjà le lieu de passage gallo-romain reliant Toul à Vieux-Brisach. Il s'agit plutôt d'une via petra ou voie de pierre gauloise, voire au mieux d'un faisceau de chemins anciens, que d'une voie romaine d'intérêt stratégique pour la cité de Toul. Cette voie secondaire ou via petra, parfois peu commode après sa dégradation et son surcreusement, a laissé des traces dans la toponymie, ainsi La Poutro, lieu-dit entre Fraize et Plainfaing, et Lapoutroie, commune en aval du Bonhomme.
Le col du Bonhomme est une étape, avec le Rossberg au nord, sur le légendaire chemin Saint-Dié.
Au début de la Première Guerre mondiale, de violents combats se déroulent dans le secteur ; le , vers midi, un violent bombardement de l'artillerie lourde allemande eut lieu au col et tuait le général Bataille ainsi que plusieurs de ses officiers d'état-major[2],[3]. La stèle ou monument Bataille qui commémore ce fait a été inauguré le [4].
À la suite du projet d’implantation de cinq éoliennes sur le site emblématique fréquenté par le Grand Tétras, l’association « Initiative pro Pfälzerwald », l’alliance « Energiewende für Mensch und Natur » et le Collectif Vosges Horizon Durable se sont mobilisés contre ce projet par le biais d'un jumelage[5].
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