Le col de la Vanoise est un col des Alpes françaises situé à 2 517 mètres dans le parc national de la Vanoise. Il permet l'accès entre les localités de Pralognan-la-Vanoise et Termignon, appartenant respectivement aux vallées de la Tarentaise et de la Maurienne, dans le département de la Savoie. Il est situé sur le sentier GR55.
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Col de la Vanoise | |||
Col de la Vanoise, refuge du Col de la Vanoise et Grande Casse. | |||
Altitude | 2 517 m[1] | ||
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Massif | Massif de la Vanoise (Alpes) | ||
Coordonnées | 45° 23′ 25″ nord, 6° 47′ 31″ est[1] | ||
Pays | France | ||
Vallée | Vallée de la Glière, Tarentaise (ouest) | Vallon de la Leisse, Maurienne (sud-est) | |
Ascension depuis | Pralognan-la-Vanoise | Termignon | |
Accès | GR55 | GR55 | |
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De Pralognan, il est accessible soit par la vallée de la Glière, soit par la vallée au sud de l'aiguille de la Vanoise. De Termignon, il est accessible par la vallée du Doron de Termignon (Bellecombe) puis celle de la Leisse.
Le plateau accueillant le col, situé entre la Grande Casse (au nord) et les glaciers de la Vanoise (au sud), abrite plusieurs lacs : le lac Long au pied du glacier des Grands Couloirs, le lac des Assiettes au sud de l'aiguille de la Vanoise côté Tarentaise ; côté Maurienne, le lac Rond et le lac du Col de la Vanoise, respectivement en redescendant vers Entre-Deux-Eaux. Le lac des Assiettes est un lac intermittent partiellement comblé par des alluvions[2].
Dès l’âge du bronze (vers 1000 av. J.-C.), le col est déjà fréquenté, pour la liaison entre la Tarentaise et la Haute-Maurienne. Plusieurs découvertes archéologiques attestent de ces passages : la première par la présence de roches gravées au lac des Assiettes datées entre 900 et 700 av. J.-C.[3] ; la deuxième sur le chemin du col juste à l’aval du lac des Vaches par un fer de lance à douille.
Les Romains abandonnèrent cet itinéraire car ils ne pouvaient sécuriser toutes les routes de montagne. Après leur victoire sur les Ceutrons ils décidèrent d’aménager le col du Petit-Saint-Bernard qui permettait l’acheminement du plomb argentifère d’Aime en plus du sel de Salins[4]. Deux routes principales sont alors en concurrence : celle passant par le Petit-Saint-Bernard et la route du Mont-Cenis. Pour accéder au col du Mont-Cenis, la route passait par la Maurienne, le col de la Leisse et le col de la Vanoise.
À la chute de l’Empire Romain, la situation politique rend la route du Petit-Saint-Bernard peu sûre et elle n’est plus accessible que par mulets. Le passage par le Mont-Cenis est privilégié, c’est la « Via Francigena ».
Le col de la Vanoise retrouve de l’importance au VIIIe siècle pour relier Chambéry à Turin. Il fait partie du réseau de cols de montagne qui permettent de relier le Mont-Cenis en évitant la Maurienne et ses nombreux péages.
Le col fut une voie de commerce notamment pour le sel puisque des salines royales existaient à Moûtiers. Le sel de Salins fournissait une part très importante des revenus de la Savoie et était exporté côté italien par le col de la Vanoise. Le sel passait de France en Italie sauf durant environ cinq ans pendant les travaux des salines où il fut importé de Gênes. Le chemin de fer, permettant de disposer de sel à moindre prix dès 1860, mit fin à l’extraction du sel de Moutiers tout comme celui des autres salines du Jura ou des Vosges.
L’exportation de fromages sous forme de tommes existait depuis plusieurs siècles. La création du beaufort grâce aux fromagers suisses débute vers 1630 dans le Beaufortain. Les meules sont exportées vers le Piémont, elles passent par le col de la Vanoise pour les meules produites dans le Beaufortain et stockées à Conflans, et celles de la vallée de Bozel. Le beaufort produit en Haute Tarentaise passait au pied du col de la Vanoise en venant de Tignes par le vallon de la Leisse. On exportait également vers le Piémont du miel et des cuirs tannés. D’autres produits transitaient depuis l’Italie, essentiellement alimentaires (froment, riz, maïs, pommes de terre, épices…) mais aussi des étoffes provenant de Gênes et Venise.
De tout temps, la traversée du col n’était possible que durant d’été, d’où la difficulté durant cette période de trouver des mulets. En 1833-1834, des poteaux de bois ont été implantés pour signaler le chemin aux voyageurs car même en été la météo peut rendre le trajet difficile comme en 1983, été durant lequel la neige n’a pas quitté le col. Le col de la Vanoise était depuis Pralognan le seul col franchissable vers la Maurienne, sans devoir traverser un glacier, contrairement au col d’Aussois ou au col de Chavière[5],[6] avant le recul général des glaciers ou la disparition de celui du col d’Aussois. Le géographe Nicolas Sanson (1600-1667) indique pour la première fois le passage du col sur sa carte de 1648 par une croix et le nom « La Vanoise ».
Le chemin du col est décrit ensuite comme « Grand Chemin de Vanoise rendant à Termignon en Maurienne » lors des levées de la Savoie en 1761 issues de la mappe Sarde.
Le col ne semble pas avoir été pris dans les glaces, mais la montée depuis Pralognan au-dessus du lac des Vaches s’est trouvée au pied du glacier de la Grande Casse. Celui-ci n’a été représenté pour la première fois que sur la carte de 1831 au 1:50 000 du roi de Sardaigne[7]. L’avancée maximale du glacier de la Grande Casse au petit âge glaciaire a été décrite dans la thèse de Marie Gardent[8] ; cette avancée se situe sur le petit plateau au-dessus du lac des Vaches au pied des actuelles moraines. Cette avancée maximale est aussi décrite par les glaciologues Paccalet et Vivian[9]. La première carte d’état-major sarde de 1853 montre aussi le glacier au-dessus de ce petit plateau[10].
Devant l’essor de l’alpinisme (avec particulièrement l’attrait pour le glacier de la Grande Casse et la pointe de la Grande Glière), un refuge fut construit en 1878[11] par le Club alpin français. Le col reçut la visite du président Félix Faure en 1897 pour assister à des manœuvres de chasseurs alpins, c’est pourquoi le refuge fut appelé refuge Félix Faure en 1902, avant d'être renommé en 2000 refuge du Col de la Vanoise[12].
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