L'île Tariec est une île du Finistère, en Bretagne.
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Île Tariec | |
Géographie | |
---|---|
Pays | France |
Archipel | Archipel de Sainte-Marguerite |
Localisation | La Manche |
Coordonnées | 48° 36′ 03″ N, 4° 37′ 22″ O |
Superficie | 0,003 0 km2 |
Géologie | Île continentale |
Administration | |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Commune | Landéda |
Démographie | |
Population | Aucun habitant |
Autres informations | |
Découverte | Préhistoire |
Fuseau horaire | UTC+01:00 |
Îles en France | |
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Elle fait partie de la commune de Landéda et est située au large de la presqu'île de Sainte-Marguerite. Elle est composée de plusieurs parcelles appartenant à des particuliers.
Le nom en breton de l'île est Tarieg /taˈri.ɛk/. La première voyelle peut être prononcée /ä/ ou /e/[1]. C'est également le nom d'un village situé au fond de l'Aber-Benoît au niveau de Plouvien. Aujourd'hui séparée en deux îlots, on distingue parfois Tarieg vraz « grand Tariec » de Tarieg vihan « petit Tariec ». L'association toponymique entre une île et un village proche est assez fréquente dans cette zone. On peut citer Rosservo, associée au Manoir de Roscervo en Lampaul-Ploudalmézeau et Garo au cours d'eau qui coule depuis Milizac jusqu'à l'embouchure de l'aber par Plouguin.
Différentes graphies furent utilisées au cours du temps : Tarieck, d'après une carte sur vélin éditée vers le début du XVIe siècle[2]; Tariec en 1679[3]; Tariek en 1687[4]; Isle de Tarcie[5] et I. Turcie[6] en 1766; Tariec vers 1786. Sur la carte de Cassini, l'île est confondue avec Eguenoc (Guenioc)[7]; Terriec sur le cadastre napoléonien en 1842[8].
Le sens de ce toponyme reste incertain mais plusieurs hypothèses sont envisageables. La première serait une référence à Saint Tariec, auquel on attribue l'ancienne chapelle de l'île aujourd'hui en ruine. Il pourrait également s'agir du nom d'un noble, Laurent Benoît ou Olivier Richard, Sieur de Tariec, chanoine de Nantes, Rennes et de Léon, décédé en 1555 et élevé en rang de saint. Il aurait construit la chapelle du village de Tariec à Plouvien. Une autre hypothèse formulée par des habitants de Plouvien pour le village homonyme consiste en une contraction de 'tal ar rieg « en face, au bord de l'aber, de la ria », mais parmi les nombreux noms de l'Aber-Benoît en breton, Ar Rieg n'en fait pas partie[9].
Au nord de l'île se trouve un cairn d'un diamètre de 12m environ pour 1,20m de haut datant du Néolithique moyen et un menhir de 1m de hauteur sur 40cm de largeur[10]. Le paléo-sol situé entre les deux îlots est également attribué à cette période. L'Age du Bronze Ancien est représenté par une possible tombe en coffre et du mobilier[11]. Des éléments de briquetage gaulois ont également été découverts sur l'île. L'association Tumulus s'occupe de la préservation du site[12].
Anciennement très cultivée, elle comptait encore vingt-et-une parcelles de pâturage en 1842. Au XIXe siècle, un événement géologique la coupe en deux (ou peut-être l'extraction non contrôlée du sable par les particuliers) entre ce qui a été appelé la Grande et la Petite Tariec (plazou Tréaz). Les goémoniers, propriétaires de l’île, possédaient des fours à goémon. Ils y brûlaient le tali (algue brune) pour en faire de la soude. Quatre fours à goémon sont toujours visibles sur l'île.
Il y a sur l’île les ruines d’une chapelle qui était entourée d’un cimetière abritant de nombreuses sépultures de naufragés. On distingue encore les restes d'une petite construction, ainsi que les ruines d'une construction plus récente sur le bord de l'île. Les pierres de cette chapelle auraient servi à construire la chapelle de Sainte-Marguerite (visible sur les dunes du même nom).