L'île Saint-Gildas (Gweltaz en breton) est une île des Côtes-d'Armor, située dans un archipel appelé communément îles de Buguélès, dont elle forme la plus grande des îles. Elle se trouve au large du village de Port-Blanc, appartenant à la commune de Penvénan, dans le pays historique du Trégor, en Bretagne.
Cet article est une ébauche concernant le monde insulaire et la Bretagne.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Gildas (homonymie).
Île Saint-Gildas Gweltaz (br) | |
Géographie | |
---|---|
Pays | France |
Localisation | Manche (océan Atlantique) |
Coordonnées | 48° 50′ 44″ N, 3° 18′ 21″ O |
Superficie | 0,28 km2 |
Administration | |
Région | Bretagne |
Département | Côtes-d'Armor |
Commune | Penvénan |
Autres informations | |
Fuseau horaire | UTC+01:00 |
Îles en France | |
modifier |
Sa supercifie est d'environ 28 ha. Elle marque, avec l'île du Château-Neuf et l'île des Femmes, l'entrée du chenal de Port-Blanc.
Elle possède aussi un amer , un édicule en pierre blanche (Karreg an Tour Gwenn) de deux mètres de hauteur édifié à la fin du XIXe siècle[1].
L'île fut achetée en 1922 par Alexis Carrel (Prix Nobel de physiologie ou médecine). Selon ses volontés, une petite communauté de religieux s'y installa à sa mort jusque dans les années 1960[2]. Elle appartient aujourd'hui à un industriel belge.
L'accès y est interdit, sauf le jour du « Pardon aux chevaux »[3] où une messe est célébrée dans la chapelle Saint-Gildas datant du XIe siècle[4]. Ce pardon a été décrit par Anatole Le Braz à la fin du XIXe siècle :
« Par les chemins raboteux qui mènent à la grève, se précipitant au galop, des hordes de juments et d'étalons montés par des paysans à demi-nus. Ni bride, ni selle, un simple licol. L'homme en bras de chemise, le pantalon de berlingue retroussé jusqu'aux cuisses, avait les bras noués autour du cou de la bête ou se campronnait à sa crinière. Il en débouchait de toutes parts. C'est sur le bord de la plage qu'ils se rangèrent, l'eau n'étant pas encore assez basse pour passer. Les bêtes piaffaient, hennissaient. Les hommes chantaient ou s'interpellaient bruyamment, avec de farouches éclats de voix ou, dans leur impatience, insultaient la mer. Dès que l'eau fut guéable, ils s'élancèrent. J'eus sous les yeux, de la hauteur où j'étais assis, le spectacle d'une extraordinaire fantasia bretonne.[5] »
On y trouve aussi l'oratoire Saint-Roch daté du XIXe siècle abritant le corps d'Alexis Carrel[6] et un puits construit en moellon de granite[7].
Une ancienne pêcherie, dans l'étang de l'île de deux hectares, est toujours visible[8] ; sa digue a été restaurée au XXe siècle.
Un monument à la mémoire de Charles Lindbergh s'y trouve ; le célèbre aviateur, ami de Carrel, vécut sur l'une des îles adjacentes, l'île Illiec.