Méaban est un îlot inhabité situé en Mor braz à l'entrée du golfe du Morbihan, en France et appartient à la commune d'Arzon.
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Méaban | |
Vue de l'île Méaban. | |
Géographie | |
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Pays | France |
Localisation | Baie de Quiberon, Mor braz, (océan Atlantique) ; commune d'Arzon. |
Coordonnées | 47° 31′ 43″ N, 2° 56′ 47″ O |
Superficie | 10 ha0,76 ares et 14 centiares[1] km2 |
Géologie | Île continentale |
Administration | |
Statut | Réserve naturelle |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Démographie | |
Population | Aucun habitant |
Autres informations | |
Découverte | Préhistoire |
Fuseau horaire | UTC+01:00 |
Îles en France | |
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L'île est inhabitée et est le lieu d'une réserve ornithologique.
L'île fait l'objet d'un arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB) qui vise la préservation de biotopes variés, indispensables à la survie d’espèces protégées spécifiques[2],[3] depuis le .
L'accostage est généralement interdit du au [4].
Dans le cadre de Natura 2000, Méaban a été intégrée, en 2008, dans l'extension de la Zone de protection spéciale (ZPS) du golfe du Morbihan[5].
La protection de Méaban est en conflit avec le développement touristique, comme l'a montré la course de navire à moteur Race Nautic Tour organisée le premier week-end de par le port du Crouesty à Arzon[6]. Cette course a fait l'objet d'une décision de suspension du juge des référés du tribunal administratif de Rennes[7]. En 2012, rien n'était fait pour arrêter ce type de manifestation très perturbatrice pour les oiseaux nicheurs, les régates s'approchant toujours trop près de l'île, bien que « le Yacht Club Crouesty-Arzon, qui s’associe à cette démarche de protection, fait signer aux équipages une charte les engageant à avoir un comportement responsable et de bon sens pour respecter ce milieu naturel exceptionnel mais fragile »[8].
Méaban est un site de première importance pour la nidification du goéland marin, du goéland brun et du cormoran huppé.
L'association Bretagne vivante a créé la Réserve associative de Méaban pour œuvrer à la protection des sternes de Dougall. En 1969, on observait les espèces de sternes suivantes[9] :
La désertion des sternes est liée au développement du tourisme nautique et aux débarquements fréquents et incontrôlés, ainsi qu’à l’augmentation des goélands dans les années 1960-1970 qui s’accompagne d’une disparition progressive des sternes[11] par l'éclatement des grandes colonies plurispécifiques de sternes[12].
Le secteur de Méaban possède un gisement de moules[13] (la pêche de loisir est autorisée selon le calendrier d'ouverture de pêche professionnelle et pour une capture journalière de 3 kg).
En 1803, la construction d'un fort sur Méaban a été envisagée par Napoléon Bonaparte[14],[15] :
« Saint-Cloud, 29 germinal An IX ()
Au contre-amiral Decrès, ministre de la marine et des colonies
Je vous prie, Citoyen Ministre, de me faire un rapport sur les projets d'établissements qu'a présentés le vice-amiral Rosily sur différentes petites îles de la côte de l'Océan, tels que la construction d'un fort à l'île de Méaban, la construction d'une batterie à la pointe de Quiberon, à l'entrée de Port-Haliguen, le rétablissement des forts Haedok et Houat, l'établissement d'un fort sur les Errants, à l'entrée du port de Lorient, l'établissement d'une redoute revêtue à Penfret, l'une des Glénans, etc. »