L'île de Boëdic est une petite île française, située dans le golfe du Morbihan, et dépendant de la commune de Séné, dans le Morbihan. L'intérieur de l'île est une propriété privée[2].
Ne doit pas être confondu avec Île de Boëd.
Île de Boëdic Boedig (br) | |
Chapelle à la pointe Ouest de l'île. | |
Géographie | |
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Pays | France |
Archipel | Îles du golfe du Morbihan |
Localisation | Golfe du Morbihan (océan Atlantique) |
Coordonnées | 47° 36′ 53″ N, 2° 46′ 47″ O |
Superficie | 0,11 km2 |
Point culminant | non nommé[1] (9 m) |
Géologie | Île continentale |
Administration | |
Statut | Île privée |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Commune | Séné |
Démographie | |
Population | 2 hab. |
Densité | 18,18 hab./km2 |
Autres informations | |
Découverte | Préhistoire |
Fuseau horaire | UTC+01:00 |
Île en France | |
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Boëdic semble être dérivée du mot breton Boem ou Boed qui désigne un sillon fraîchement retourné, littéralement le nom breton peut se traduire par l’île du sillon ou l’île en friche et son diminutif Boëdic[3].
L'île de Boëdic, d'une superficie de onze hectares[4], avec un point culminant à 9 m[5] d'altitude, est située au nord du golfe du Morbihan, à l'Est de l'embouchure du chenal d'entrée de la rivière de Vannes[6] qui sépare sa pointe Ouest du hameau de Roguédas, à Arradon. De forme oblongue, elle est parallèle à la presqu'île de Séné, face au village de Langle, dont elle est séparée par un espace marin, comportant un chenal en son centre, d'environ 350 mètres de large. Sa pointe Est fait face à la pointe Ouest de l'île de Boëd. Sa côte Sud fait face à la pointe de Béluré, au nord de l'île d'Arz.
Elle comprend plusieurs bâtiments dont une chapelle qui sert de repère aux marins à la pointe Ouest de l'île.
Le cadastre de 1845[7] recense plusieurs bâtiments édifiés sur l'île : à l'Ouest on trouve une chapelle et un bâtiment appelé « le couvent », des entrepôts sont situés à l'Est.
En 1897[8], la demande d'occupation du domaine public maritime pour l'agrandissement de l'ancienne cale de l'île, émanant de Charles Panckouke, est acceptée par le service des Ponts et Chaussées. Cette cale étant notamment utilisée pour la surveillance de la côte. En 1911[9] une photo montre le « château » appartenant à Charles Panckouke, un parisien. En 1913[8] c'est Maurice Blondel qui reprend la concession de la cale et y effectue des travaux pour l'agrandir.
Philippe de Broca y tourne en 1978 des scènes du film Le Cavaleur sorti en 1979[2],[10].
Après avoir appartenu à la famille Breux-Lelong, l'intérieur de l'île devient, en septembre 2010, la propriété de l'avocat parisien Olivier Metzner, spécialiste reconnu du droit pénal des affaires[11],[12] pour la somme de 2,5 millions d'euros[13]. Ce dernier le remet en vente en novembre 2012[14]. Dans la matinée du 17 mars 2013, il est retrouvé mort sur une plage de l'île[15]. La propriété est rachetée en 2015 par Christian Latouche[16].
Boëdic est une île privée dépendant administrativement de la commune de Séné.
L'île comporte plusieurs constructions de diverses époques.
La cale[8] qui permettant l'accès en bateau, elle est établie à la pointe nord-ouest de l'île. Elle est composée d'un môle long de 38 m et large de 3 m, encadré par deux rampes facilitant les embarquements et débarquements quelle que soit la hauteur de la marée. C'est un ouvrage dépendant du domaine public maritime.
Le château[9], une villa de la fin XIXe ou début XXe siècle, est bâti dans la partie sud de l'île. Il est composé de trois éléments : une tour de base carrée adossée à deux élévations de deux étages sur bases rectangulaires. L'ensemble est couvert par des toitures en ardoise. Il fait partie du domaine privé de l'île.
La chapelle à la pointe Ouest de l'île qui sert de repère aux marins.
La ferme, une longère ennoblie par une tourelle rectangulaire. Elle date sans doute du début du XIXe siècle. Elle aurait remplacé un manoir, siège de la vieille seigneurie de Boëdic (mentionnée par Ch. Floquet).
L'île est aussi connue pour son rocher insolite, dit le Moine, qui a été sculpté par des ouvriers[17] qui travaillaient à la construction de la nouvelle préfecture de Vannes vers 1865, probablement par le sculpteur d'Amossé et le peintre photographe Hildebrand. Tombé deux fois dans l'eau, en 1948 et en 1956 (restauré en 1959). La tradition veut qu'en passant devant le rocher sculpté les navigateurs ouvrent une bouteille de vin blanc[18]..